Antenne Réunion
À La Réunion, l’épidémie de coronavirus continue son accélération. Face à cette recrudescence des cas, la Préfecture avait annoncé le renforcement du contact-tracing.
Dans notre département, 30 à 40 % des cas contacts n’adhèrent pas aux mesures d’isolement et de dépistage.
Une situation qui nécessite un renforcement du contact-tracing par les personnels de l’Assurance Maladie et de l’ARS.
Une équipe dédiée, composée d’agents de l’Assurance maladie (Caisse générale de Sécurité sociale et Service médical), de l’Agence régionale de santé et de Santé Publique France intervient tous les jours, et ce de 8h à 17h30.
Du côté de l’Assurance Maladie, il y a un peu moins d’une cinquantaine de personnes mobilisées par jour.
Leur objectif :
- Identifier les personnes contaminées à la COVID-19
- Les accompagner dans le suivi de leur isolement, notamment lorsqu’elles sont contaminées par un variant
- Investiguer les motifs et le contexte de contamination
- Contacter l’entourage des personnes contaminées les jours précédents le dernier Contact, pour les accompagner à leur tour dans les démarches à réaliser
- Orienter vers declare ameli les éventuels arrêts de travail, et vers le téléservice tousanticovid.
- S’assurer du bon relais entre l’équipe du Contact tracing, et les autres acteurs en charge de l’isolement comme la plateforme territoriale d’appui pour la visite à domicile d’un infirmier ; et la Cellule territoriale d’appui à l’isolement (représentée par la Croix rouge) pour l’accompagnement social.
En plus de ces activités, une liaison est assurée avec l’éducation nationale pour le traitement des situations mettant en cause des élèves ou personnels.
"Notre objectif est d’échanger avec chaque personne, afin que les mesures d’isolement soient les mieux comprises possibles.
Et surtout que nous ayons un retour sincère de chacun, pour que toute personne susceptible d’avoir été contaminée soit informée afin de protéger ses proches", nous explique l’Assurance Maladie.
Plusieurs types de refus peuvent se manifester.
Le refus par la personne positive à la COVID 19 que son identité soit donnée aux personnes entrées en contact les jours précédents
"C’est un droit que chacun a, même s’il est certain que l’accord de partage d’identité soit une information qui facilite le travail de nos équipes. Cela permet en effet de rendre les choses plus concrètes, et de donner davantage de crédit à nos recommandations lorsque nous expliquons la nécessité de respecter les gestes barrière."
Le refus par la personne positive à la COVID 19 de donner le nom des personnes contact
L’échange avec la personne est essentiel dans l’identification des personnes contact.
"Il arrive régulièrement que les personnes ne se souviennent pas, au moment de l’appel, de toutes les personnes avec qui elles ont été en contact de façon spontanée. Mais grâce aux questions posées par nos équipes, nous parvenons la plupart du temps à identifier les contacts."
- Le refus par la personnes positive à la COVID 19 d’être accompagnée par un infirmier et/ou un accompagnant social
Particulièrement lorsque la personne a été exposée à un variant, la visite à domicile par un infirmier revêt une grande importance. Il s’agit d’un temps d’échange privilégié, permettant de vérifier que la personne peut rester isolée dans de bonnes conditions, avec le bon niveau d’informations.
"Nous encourageons systématiquement les personnes à recourir à cet appui, car il n’est pas simple d’avoir toute la logistique ou l’accompagnement humain au moment où l’isolement commence."
- Le refus par les personnes positives et les personnes contact de respecter l’isolement
"Il nous est impossible, sur la plateforme, de pouvoir vérifier en temps réel le respect de l’isolement. A nouveau, nous avons tous un rôle à jouer pour diminuer les risques de contamination de la COVID 19.
Le nôtre est de garantir un bon accompagnement des personnes exposées dans le cadre de leur isolement, tout en garantissant la meilleure traçabilité possible des situations de contamination."
Celui des personnes positives et contact : de respecter les gestes barrière nécessaires à la protection de tous, en s’isolant lorsque cela est nécessaire durant la période de contagiosité.
Or, pour enrayer ce virus, il faut se protéger mais également protéger les autres.