Réaliser des analyses covid-19 dans les eaux usées, une pratique qui se fait depuis près d’un an dans différentes zones du territoire métropolitain par le réseau de l’Observatoire épidémiologique dans les eaux usées (Obépine). Des analyses peuvent désormais être effectuées au niveau local. À quoi sert cette pratique ?
L’analyse la présence de la Covid-19 dans des eaux usées permet d’avoir une idée de l’évolution de l’épidémie au sein d’une population. Si le virus se transmet par voies respiratoires, des traces restent dans les selles et se retrouvent dans les eaux usées, qu’il s’agisse de personnes positives au covid-19, des personnes qui n’ont pas effectué de tests ou encore les cas asymptomatiques.
"Sur le même principe que les écouvillons, là ce sera une matrice, qui a été purifié pour pouvoir détecter le virus. On récupère des eaux usées, on va concentrer à travers les filtres, et on va détecter si oui ou non, il y a la présence de l’ARN viral", explique le docteur Patrick Mavingui, directeur de recherche - CNRS.
L’analyse des stations d’épuration de l’île permet d’anticiper la progression du virus et de ses variants dans une région.
Runéo met désormais à disposition des collectivités locales cet outil, nommé "Vigie Covid-19" ,dans le cadre de la lutte contre l’épidémie à La Réunion, en proposant la réalisation des prélèvements.
" Dès l’apparition des variants, Véolia avec ses laboratoires de recherche et de l’innovation ont permis de détecter et de quantifier les variants dans les eaux usées", assure Daphné Hoarau, responsable Developpement Runéo.
Jordan Grondin effectue deux prélèvements par semaine. Les échantillons sont envoyés en laboratoire pour être analysés :
" On a l’eau brute en entrée de station, elle a juste été pré-traitée, mais on a encore toutes les bactéries, toutes les saletés qu’il y a dans l’eau. C’est cette eau que l’on va analyser", explique l’agent de maintenance à Runéo.