Les commerces non essentiels du Cap Sacré-Cœur, de Duparc et du Grand Est à Ste-Suzanne ont baissé leur rideau depuis bientôt 2 mois pour espérer ralentir l’épidémie. Il y a peu de chances de voir le préfet cet après-midi annoncer leur réouverture.
Dans les galeries des plus grands centres commerciaux de l’île, les commerces jugés non essentiels par la Préfecture sont fermées depuis 51 jours. Si Clément, responsable de cette boutique prépare la nouvelle collection, il se dit pessimiste dans l’éventualité d’une réouverture.
"C’est un peu compliqué, ça va faire un mois et demi qu’on est bloqués. Nous étions prêts à réattaquer et on pensait pouvoir rouvrir, mais il n’y a pas d’amélioration en ce moment, on comprend aussi que l’on soit obligés de fermer pour qu’il y ait moins de risques pour la population."
Ici, Aslam Badat gère trois boutiques de prêt-à-porter. S’il ouvre le rideau de son enseigne, ce n’est pas pour travailler mais pour inspecter les lieux. Pour les commerçants de cette galerie, la Saint-Valentin et les soldes ont été ratés. Pour eux, ces 51 jours de fermeture n’ont pas freiné la propagation du virus.
"Nous avons mis les choses en place pour protéger notre personnel, protéger notre clientèle. Nous avons beaucoup de mal à comprendre ces décisions de fermetures de centres commerciaux. Aucun cluster n’a été découvert dans des commerces. Et de l’autre côté, on a des grandes surfaces qui sont ouvertes ; où est la cohérence ?"
Entre les fermetures obligatoires et le couvre-feu, l’autre difficulté pour les commerçants est la gestion du stock et des commandes. "Les magasins étant fermés, les marchandises ne s’écoulent pas. Et ces dernières commandées bien longtemps à l’avance continuent sans cesse à arriver. Nous ne générons pas de recette et nous faisons entrer des marchandises que nous sommes obligés de payer."
Le préfet a-t-il raison de maintenir ces boutiques fermées pour les consommateurs les avis sont partagés.
"Il faut rester ouvert, il n’y a pas de risque si on respecte les distances de sécurité"
"Il faut laisser fermer, faut respecter un peu quand même"
"C’est triste"
Au vu de la situation sanitaire une réouverture semble compromise le préfet doit s’exprimer cet après-midi.