Face à l’évolution du nombre de cas et l’apparition de nouveaux variants sur le territoire, la directrice de l’ARS Réunion Martine Ladoucette a annoncé des mesures.
"Nous sommes face à une situation qui redevient très préoccupante, à la veille d’un moment de bascule. Nous constatons une augmentation lente mais certaine du nombre de nouveaux cas positifs.
Sur les 7 derniers jours, du 27 janvier au 2 février, nous totalisons 440 nouveau cas, ce qui nous fait passer le taux d’alerte national. Mardi nous avons franchi un pic journalier avec 120 nouveaux cas.
"Nous sommes face à une hausse du nombre de cas autochtones. Cela n’est pas le fruit du hasard mais celui du non-respect des gestes barrières et du manque de distance physique entre les personnes."
"Plus de 3 personnes sur 10 contaminées sont des anciens cas contacts.
Cela nous amène à penser qu’une partie des cas contacts ne s’isole pas suffisamment.
"Cette situation, justifie qu’on se mobilise dans une logique de prévention, ce qui signifie encore amplifier, renforcer et diversifier la stratégie mise en place, tester, alerter, isoler, vacciner."
- Tester : Port, St-Denis, St-Benoît et St-Louis ont des taux d’incidence élevés. Des campagnes de dépistage seront menées.
Encourager la population et les professionnels de santé à pratiquer les tests TROD qui concernent les personnes ayant des symptômes.
- Tracer et alerter : l’assurance maladie va renforcer ses effectifs pour appeler toujours plus vite les personnes contaminées, les personnes contacts et leurs proches. L’ARS va mettre en place un suivi pour les voyageurs qui consiste à appeler chaque voyageur après la septaine pour être sûr qu’ils ont fait leur test. Et appeler aussi les personnes contacts pour vérifier qu’elles ont fait leur test de suivi.
- Vaccination : Ce vaccin est distribué dans le cadre de 8 centres de vaccination. À la date du 2 février, 5 600 personnes se sont fait vacciner, soit 874 résidents en Ehpad (51 % des résidents), 2 663 professionnels de santé, 1 544 personnes âgées et 517 personnes hautement vulnérables.
Notre objectif est de vacciner 22 985 personnes, dont 7 000 auront reçu les deux doses.
"Depuis le début on peut penser que c’est le maillon faible de la mise en œuvre de notre stratégie. Celui-ci doit se faire rigoureusement.
On va introduire un suivi infirmier dans une logique de conseil à personne. Le dispositif a commencé à se mettre en place mais trop peu de personnes acceptent ce suivi (15 % de personnes l’acceptent)."