Les collectivités locales sont concernées par les coupes budgétaires du gouvernement. Un coup dur, une catastrophe selon le Président de l’association des maires de la Réunion. La crainte que les habitants en pâtissent des choix contraints sur les politiques publiques.
Les maires et représentants des communes de l’île étaient réunis ce matin à Montgaillard Saint Denis. Ils interpellent le gouvernement pour demander une prise en compte des particularités des Outre-Mer.
"Quand des communes de France et de la Réunion ne peuvent plus investir, c’est tout de suite la commande publique qui diminue. C’est des entreprises qui n’ont plus de travail dans la voierie, les stades, les espaces vert, ce n’est plus autant d’argent réinjecté donc du chômage derrière. C’est une véritable catastrophe et une augmentation de l’emprunt des collectivités locales si les communes veulent faire des travaux, elles passeront par l’emprunt et ça c’est grave pour la dette publique. C’est un contresens total cette décision du gouvernement", déclare Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis.
"Nous devons être solidaire et surtout passer un message fort puisqu’amputer de 36 millions d’euros le budget des collectivités locales c’est quelque part mettre en difficulté les donneurs d’ordre public que nous sommes et le monde économique, les Réunionnaises et les réunionnais seront impactés et c’est aussi remettre en cause le service public de proximité que représente nos communes. Nous sommes le premier maillon de la république. Quand on vient toucher au premier maillon de la République on met en difficulté la République", explique Serge Hoareau, maire de Petite-Ile et président de l’association des Maires de La Réunion.