Garance et l’agriculture ! 168 millions d’euros de dégâts et après ? La filière Ananas aussi a souffert du cyclone, dans un contexte déjà délicat avec l’interdiction de produits phytosanitaires. Après Garance, les ananas ont attrapé des coups de soleil, difficile à écouler et à exporter.
Des ananas qui ont trop pris le soleil. Depuis le passage du cyclone Garance, les commerçants ont dû changer de producteur quitte à acheter leur matière première plus chère.
"Sur un côté tout est brûlé, on ne peut pas travailler avec après il y a un mauvais goût", témoigne Jérémy Soundron, commerçant chez La Kaz à jus.
Dans les champs, les coups de soleil ne sont pas les seuls stigmates visibles . Des dégâts qui s’ajoutent à la liste des difficultés que rencontre la culture du fruit jaune "C’est tous les effets accumulés avec le cyclone, le retard de subvention, retrait des produits phytosanitaires pour l’ananas. Ca devient de plus en plus difficile de cultiver des fruits à l’export", explique Willy Ellin, agriculteur à Saint-Leu
Pour les exportateurs qui trient l’ananas, le constat est amer. "On en a déjà jeté plus d’une tonne. L’ananas, si on continue comme ça, va devenir un produit élitiste. Ça veut dire que seuls les plus riches pourront acheter de l’ananas. Vendu entre 1 et 2 euros la pièce, tout le monde peut acheter de l’ananas. Demain peut-être que le prix sera de 6-7 euros", complète David Cayrou, exportateur de fruits chez Philibon.
Parmi les cultures impactées, l’ananas n’est pas une exception. Papaye déracinée, pertes sur les fruits de la passion. Les retombées sur les récoltes agricoles sont considérables.