En raison du confinement, les clients ne sont plus au rendez-vous et les chauffeurs de taxi voient leur chiffre d’affaires dégringoler.
Deux semaines après le début du confinement, mardi 15 mars dernier, les rues sont toujours désertes. Hormis les personnes encore autorisées à travailler, le personnel soignant, les voitures de police et ambulances, il y a peu de circulation.
Les taxis qui circulent encore, sont désespérément à la recherche de clients, car si ces derniers ont déserté, les charges doivent, elles, être réglées. Les taxiteurs ne transportent plus de voyageurs mais aussi de moins en moins de malades. Ils enregistrent déjà une perte de près de 80% liée à la crise sanitaire actuelle.
Pourtant certains clients qui doivent se rendent à l’hôpital, affirment se sentir plus en sécurité dans les taxis. C’est le cas de Johnny, qui préfère cette solution aux transports en commun. Comme tous les quinze Jour, Steeven, chauffeur de taxi, l’emmène à l’hôpital pour ses soins. Pour le père de famille, voyager en taxi est bien plus agréable qu’en ambulance ou en bus.
"Je préfère rouler avec le VSL (véhicule sanitaire léger ), qu’avec une ambulance. D’une part pour la convivialité, mais aussi pour le confort.", nous explique Johnny.
Le taxiteur lui, mise sur la sécurité en respectant strictement les précautions sanitaires. Malgré ces efforts de précaution, le transport de malade se fait rare, pour les professionnels de la profession.
"Il ne nous reste que les patients qui circulent pour la chimiothérapie, la radiothérapie, les dialyse et quelques hospitalisations, malheureusement, les soins vitaux. 90% des taxis à La Réunion font du transport sanitaire, c’est une très grande perte d’exploitation, qui concerne plus de 80% de notre chiffre d’affaire." , nous confie Steven, taxiteur.
Steven fait partie des 5% des transports assis professionnalisés (TAP), qui circulent encore aujourd’hui. Il se bat pour conserver ses patients.