L’épidémie de Coronavirus se mondialise. Hier matin, un navire a accosté au Port, avec à son bord, de nombreux touristes.
Alors que l’épidémie de coronavirus continue à se propager, les élus commencent à interpeller le Préfet ainsi que l’ARS afin de rassurer les Réunionnais.
"Après la Chine, l’Europe voit cette épidémie gagner du terrain notamment par l’Italie et la France hexagonale désormais.
Or, nous voyons entrer sur notre territoire des voygaeurs en provenance de l’Asie, de la France et de l’Europe sans qu’il ne soit fait état de mesures spécifiques claires.
Dès lors, pourriez-vous m’indiquer quelles sont les mesures appliquées pour répondre au risque d’introduction du Coronavirus dans notre île ? Un plan a-t-il été mis en place avec l’ARS, la police aux frontières et toute autre autorité ?
Au Port, nous accueillons des bateaux de croisières avec à leur bord des passagers résidents ou ayant effectués un séjour dans des pays touchés par cette épidémie. Je suis interpellé par les professionnels qui oeuvrent sur site et la population, au sujet de l’absence d’informations sur l’effectivité des contrôles de santé.
J’ai demandé, ce jour, par courriel, au Directeur de Grand Port Maritime des procédures en vigueur.
M. le Préfet, nous devons prendre la mesure du risque de propagation de ce virus sur l’île. Le Port étant un point d’entrée possible, je souhaiterais être associé aux décisions qui doivent être prises en vue de protéger nos concitoyens face aux risques sanitaires majeures représentés par un épidémie de Covid-19".
"Au jour d’aujourd’hui, mercredi 26 février, le bilan du covid-19 s’établit à 2764 morts dans le monde, 80 997 cas confirmés dont 9214 cas graves, 42 pays touchés.
Malgré des messages qui se veulent rassurant des autorités à la Réunion, la population s’interroge de plus en plus et s’inquiète. D’autant plus que le virus frappe l’Europe avec un foyer très actif en Italie où l’on dénombre 10 morts. 2 nouveaux cas ont été recensés hier en métropole, ce qui augmente l’inquiétude des Réunionnais qui ont de la famille qui y vive ou qui revient à la Réunion.
L’OMS affirme que « le monde n’est tout simplement pas prêt à faire face à l’épidémie » appelant les Etats à se préparer à une éventuelle pandémie. Les choses s’accélèrent et sans tomber dans la psychose et la panique, il faudrait, à mon avis, que les autorités locales appliquent le principe de précaution. D’autant que face à la menace, un plan d’urgence a été élaboré par la Commission de l’Océan Indien et qu’une mission d’appui à la gestion du virus, conduite par son Secrétaire Général, s’est récemment rendu aux Comores et à Madagascar. Y aurait-il des soupçons de cas dans la zone ?
A la Réunion, beaucoup s’interrogent sur l’invisibilité des moyens prévus et déployés tant en prévention qu’en cas de crise. Certains s’étonnent qu’il n’y a pas plus de filtre et de contrôle à l’aéroport et au port. Quel protocole a été mis en place en cas de suspicions et/ou de cas avérés ? Les hôpitaux sont-ils prêts ? Les médecins disposent-ils de toutes les informations ? La population est-elle bien informée sur cette pneumonie virale très contagieuse et sur les gestes à adopter ?
Ce sont pour toutes ces raisons que je vais demander à rencontrer le plus rapidement possible le Préfet et l’ARS afin de discuter de la mise en place d’un dispositif prêt à réagir immédiatement à la moindre alerte.
Après l’épisode dramatique du chikungunya en 2006 qui a fait plus de 250 morts et des dizaines de milliers de personnes qui portent encore des séquelles, de la dengue actuellement qui continue de se propager, le temps presse ; nous ne sommes pas à l’abri ; la population a besoin d’être rassurée."