Face à l’épidémie de coronavirus, l’inquiétude des dockers avec 2 bateaux de croisières qui devraient accoster sur notre île ce week-end. L’un samedi, l’autre dimanche. Ils estiment que les mesures de prévention mis en place par les autorités locales ne sont pas suffisantes et craignent pour leur propre santé et celle des Réunionnais.
Porte d’entrée de La Réunion, c’est au Port que débarquent croisiéristes et conteneurs de l’étrangers. Une ouverture sur le monde qui inquiète aujourd’hui les dockers, dans un contexte d’épidémie de coronavirus.
En première ligne, les travailleurs de la zone portuaire se sentent en insécurité et dénoncent un manque de contrôle sanitaire. "Mes collègues m’interpellent à chaque instant, à chaque navire arrivé venant d’Asie ou d’ailleurs. Comme ils ne le savent pas, ils se posent la question de savoir s’ils peuvent travailler en sécurité. Ce qui crée entre les collègues un début de psychose", déplore Mickaël Langevilliers, délégué syndical SGM.
Pour l’heure, les contrôles se basent sur la prise de contact avec le commandement de bord des navires. Un dispositif insuffisant pour les dockers qui se disent prêts à monter au créneau si rien n’est fait.
"S’il n’y a pas de solution, on ne nous écoute pas, on ne tient pas compte de ce que nous disons. Nous allons prendre nos dispositions et ce sera flagrant, car ça sera automatiquement blocage et paralysie", annonce Jean-Luc Nerbard, délégué syndical SAMR.
Alors que deux bateaux de croisières devraient accoster ce week-end, les dockers réclament un "retour à l’ancienne méthode", avec l’envoi d’un médecin à bord du navire, afin d’effectuer des vérifications.
"S’il y a un ou plusieurs cas suspects de maladies contagieuses, le bateau sera immédiatement placé en quarantaine. Si rien n’est signalé, le bateau peut aller dans la passe, accoster et débuter les manoeuvres", poursuit Jean-Luc Nerbard.
Des mesures qui s’aligneraient avec celles déjà prises à Maurice et à Madagascar. Sur ces deux îles, les passagers doivent se soumettre à des contrôles sanitaire pour être autorisés à entrer sur le territoire.