Le coronavirus peut toucher tout le monde et même ceux qui sont à l’origine des précautions sanitaires les plus strictes.
À l’Assemblée nationale, 5 députés et 2 agents ont contracté le virus en une semaine, tous sont placés en isolement. Nos parlementaires locaux commencent, eux, à s’inquiéter.
"Heureusement que j’ai quitté l’Assemblée nationale avant même que la maladie arrive là-bas. Mon sentiment c’est que l’Assemblée est malheureusement infectée" confie le député Jean-Hugues Ratenon
Certains parlementaires réunionnais se sont ainsi rendu dans l’Hémicycle en début d’année. Parmi eux, le député Jean-Hugues Ratenon s’est rendu à Paris du 18 au 20 février dernier, de même pour Jean-Luc Poudroux, Huguette Bello y était elle le 17 et David Lorion les 24, 25 et 26 février. Ils assurent tous être en bonne santé.
Pour Nadia Ramassamy qui s’est rendue dans l’Hémicycle fin janvier, il devient difficile pour les députés de ne pas contracter le coronavirus dans ces zones, parmi les plus infectés par l’épidémie. Leur mandat implique des rencontres permanentes avec la population.
“En métropole il y a déjà, plus ou moins, une épidémie. C’est alors tout à fait normal dans nos diverses circonscriptions qu’on soit susceptible de l’avoir. C’est un virus dont la contamination est très rapide.” s’inquiète la députée.
Les parlementaires proposent des mesures alternatives à leur présence dans l’Hémicycle, en continuant leurs activités de façon numérique. Le 6 février dernier, la députée Ericka Bareigts ne s’est ainsi pas rendue à Paris.
Selon Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, la propagation du virus ne compromet pas en l’état, la reprise des travaux parlementaires qui devrait se tenir le 23 mars prochain, sauf avis contraire de l’ARS.