Les exploitants agricoles installés dans les Hauteurs de La Réunion et pour qui les services de livraison via Internet sont difficiles à mettre en place craignent de devoir mettre la clé sous la porte.
L’épidémie de Coronavirus impacte La Réunion et son économie. Les agriculteurs expriment leur détresse suite à l’annonce de la fermeture des marchés forains qui sont leur première
Une tonne de chouchous est habituellement récoltée chaque semaine dans une exploitation située à Salazie. Les légumes sont ensuite vendus sur les marchés forains.
Mais ces commerces de proximité sont tous fermés depuis cette semaine et les exploitants craignent pour leur avenir.
Gilles Técher est agriculteur à Salazie. Il déplore : "Au début de la crise, ça a été. Les marchés forains étaient ouverts, donc on a pu écouler. Aujourd’hui, on nous dit que tout est fermé. Le souci est que notre production augmente. Mais on n’a plus d’écoulement. Notre écoulement principal, c’est les marchés forains. S’ils sont tous fermés, tous les agriculteurs seront pénalisés. Il n’y aura plus d’entrée d’argent et on va puiser dans les économies pour tenir le bateau à flot et le bateau va couler."
L’agriculteur déplore des difficultés lourdes pour les exploitants des Hauts de La Réunion à cause d’une absence de connexion à Internet.
"Aujourd’hui, on a pas Internet. On est pénalisé pour les paniers. Si on rempli le camion et qu’on descend dans les bas pour faire du porte à porte, on aura pas assez de rendement. On habite assez loin. Nous, les petits agriculteurs des Hauts, on est piégé", explique-t-il.
Gilles Técher déplore : "On est dégoûté, on essaie de tenir. On continue, mais c’est très difficile."
Les exploitants agricoles expliquent qu’ils risquent de mettre la clé sous la porte si les marchés forains ne rouvrent pas ou qu’une solution n’est pas trouvée.
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