L’ARS annonce l’augmentation des moyens pour détecter le Coronavirus : 600 tests pourront être réalisés chaque jour. Les autorités détaillent le public qui sera ciblé et expliquent comment se faire dépister.
L’ARS lance une stratégie de diagnostic précoce et de dépistage ciblé, en concertation avec les professionnels de santé (libéraux, hospitaliers et biologistes) et avec le soutien de l’Assurance maladie, pour amplifier l’identification des cas de Covid-19.
Cette amplification des dépistages a vocation à repérer les nouveaux cas plus rapidement, ce qui permettra d’avoir une meilleure connaissance de la situation épidémique sur le territoire et de mieux protéger les soignants et la population. Le choix des modalités de prélèvement fait par les laboratoires s’inspire des exemples étrangers qui ont largement développé les solutions de Covid Drive.
Un potentiel de plus de 600 tests par jour, soit une augmentation de 400 tests par jour par rapport à la situation actuelle, où seul le CHU assurait ces analyses.
Sont tout particulièrement concernés par ces opérations de dépistage les publics suivants :
- Les soignants symptomatiques ou rentrant de voyage avant leur reprise de poste.
- Les patients fragiles symptomatiques (selon la liste établie par le Haut Conseil de la Santé Publique) :
- personnes âgées de 70 ans et plus
- personnes atteintes de pathologies chroniques : insuffisance rénale chronique dialysée ou greffée, hypertension artérielle compliquée, accident vasculaire cérébral, pathologies coronariennes (infarctus), chirurgie cardiaque, diabétiques insulino dépendants non stabilisés ou avec des complications secondaires, malades atteints de cancer sous traitement, personnes ayant un déficit immunitaire congénital ou acquis (infection à VIH), malades atteints de cirrhose, personnes présentant une obésité sévère (indice de masse corporelle > 40).
- femmes enceintes au troisième trimestre de grossesse
- Les nouveaux entrants en EHPAD ou en ETABLISSMENTS MEDICO-SOCIAUX pour personnes en situation de handicap, avant leur admission, ainsi que les admissions en ETABLISSEMENTS
DE SANTE
- Les personnes symptomatiques ne pouvant respecter un confinement et ayant des contacts prolongés avec la population
Un dépistage uniquement sur prescription médicale
Le médecin traitant évaluera l’intérêt de réaliser un test de dépistage selon le contexte de vie des 15 derniers jours et selon symptômes présentés par le patient.
Les symptômes de la maladie sont les suivants :
- fièvre ou sensation de fièvre,
- difficulté à respirer, essoufflement
- toux sèche,
- douleurs musculaires,
- perte brutale de l’odorat et du goût.
Le médecin prescrit l’examen, transmet la prescription motivée au laboratoire avec les coordonnées du patient.
Pour les laboratoires de Saint-Benoit et Bio Austral :
Le laboratoire contacte le patient pour lui fixer un rendez-vous et pour lui donner toutes les indications utiles sur les modalités de prélèvement. Ainsi, chaque personne devra nécessairement se conformer aux dates et heures du rendez-vous convenu pour ne pas se présenter spontanément au laboratoire.
Pour Cerballiance et Réunilab :
Une ligne téléphonique dédiée est mise en place pour qu’il puisse prendre rendez-vous.
Le COVID Drive est une nouvelle modalité d’accueil des patients, qui permet de d’effectuer les examens sans que le patient pénètre dans les locaux du laboratoire.
Le principe est le suivant :
- le patient reste dans sa voiture pour le prélèvement naso-pharyngé. S’il est à pied, il sera aussi accueilli et restera à l’extérieur excepté pour Réunilab.
- La vérification de l’identité du patient se fait à l’extérieur.
- La sécurité des prélèvements est de même niveau que dans les lieux de prélèvement plus « classiques »
- Les résultats seront transmis directement au médecin et au patient. Si le résultat est positif, le médecin contactera le patient pour organiser sa prise en charge.
Face à l’augmentation croissante du nombre de cas de Covid-19, un dispositif de transport des patients est mis en place dès le 27 mars 2020, par une action conjointe de l’Association de Transport Sanitaire Urgent (ATSU), du SAMU, avec le soutien financier de l’ARS La Réunion.
L’objectif est de sécuriser le transport des patients COVID-19 avec des ambulanciers formés et équipés. Supervisés par le SAMU, 4 véhicules sanitaires pourront ainsi intervenir sur toute l’île.
Ce dispositif est amené à évoluer en fonction de la situation épidémiologique.