Depuis trois ans, Saïd possède son propre atelier à Sainte-Clotilde. Le cordonnier s’est lancé dans ce métier par passion, à force de patience et de persévérance.
Les chaussures n’ont pas de secret pour lui. Dans sa "Box" située à Sainte-Clotilde, Saïd fait de la magie. "C’est pour beaucoup sentimental, il y a des chaussures qui sont en train de partir en miettes, mais la personne veut absolument réparer."
Il ponce, fraise, colle ou rafistole mocassin, tennis ou escarpin. Chaque paire a son histoire et, parfois, leur propriétaire met Saïd dans la confidence. "C’était une superbe bonne marque de chaussures homme. La chaussure coûte plus de 400 euros. Il avait déjà fait réparer la semelle, mais il me dit celle là c’était mon premier salaire : la chaussure date de plus de 20 ans !"
Saïd possède son propre atelier depuis trois ans. Son affaire tourne bien et pour cause, là demande est forte. Petit plus, le cordonnier n’est jamais avare en conseils. "Si vous êtes tous les jours dans les mêmes chaussures ce n’est d’une part pas bon pour elles, ni pour vos pieds. Alors que si vous avez trois paires et que vous avez de l’entretien derrière, elles peuvent vous durer jusqu’à dix ans."
Il acquiert son savoir-faire lors d’une précédente expérience dans un commerce multi-services. Son collègue, cordonnier de formation, lui donne tous les "lacets du métier". Saïd observe, s’exerce. Aujourd’hui, il est en mesure de redonner vie aux chaussures.
"Il faut poncer la chaussure, préparer le patin. Il faut attendre au minimum une demi-heure après avoir mis la colle. On pose ensuite des protections en fer pour protéger le bout de la chaussure."
Le métier de cordonnier ne connaît pas la crise à La Réunion. Ils ne sont que trois à l’exercer exclusivement sur l’île. En revanche, le nombre de paires de chaussures lui, ne cesse d’augmenter.