Des chercheurs américains ont mis au point une pilule contraceptive masculine. Contrairement à d’autres essais réalisés par le passé, ce prototype ne contient pas d’hormones et n’entrainerait pas d’effets secondaires.
Contrôler sa fertilité avec une pilule se sera bientôt possible pour les hommes. Ce mercredi 23 mars, une équipe de scientifique américain a annoncé avoir développé une pilule de contraception masculine. Efficace à 99% chez les souris sans provoquer d’effets secondaires visibles. Du côté des hommes, la pilule ne passe pas pour tout le monde.
"Il existe d’autres moyens de contraceptions, ils sont plus classiques, peut-être un peu plus désuets, mais ils ont fait leurs preuves. La pilule je demande à voir", estime un homme rencontré sur le front de mer de Saint-Denis.
"Si cela consiste à juste prendre une pilule et qu’il n’y a pas d’effet secondaire, je trouve cela plutôt bénéfique. Il n’y aurait aucun souci pour que je la prenne", confie un autre homme interrogé à Saint-Denis.
Pour les femmes, cette pilule est une bénédiction, elle permettrait de diviser la contraception dans le couple. "Enfin ! On attendait que cette charge mentale soit un peu plus partagée. Je trouve que cela va permettre de responsabiliser les hommes sur la procréation", confie une passante à Saint-Denis.
La pilule va influencer le pouvoir fécondant des spermatozoïdes sans passer par une voie hormonale. Six semaines après la fin de l’ingestion du traitement, les souris mal étaient de nouveau capables de procréer. Pour les spécialistes, cette pilule serait une avancée en matière de procréation masculine.
"Le facteur limitant, c’est le délai entre la prise de ce contraceptif est son efficacité contraceptive qui n’est pas immédiate comme avec la pilule féminine. Passé ce délai, je pense que c’est quelque chose qui est extrêmement intéressant car enfin l’homme pourra contrôler lui-même sa fertilié" explique le docteur Peter Von Théobald chef de service de gynécologie obstétrique au CHU
Son efficacité reste à prouver sur l’homme, des effets pourraient être lancés d’ici la fin de l’année aux États-Unis. En cas de succès l’équipe de chercheurs évoque une possible commercialisation dans les cinq prochaines années.