Pour faciliter le rapatriement des Réunionnais décédés en Métropole, le Département et la Région mettent en place la continuité territoriale funéraire. Le processus relevait souvent du parcours du combattant, pour les familles endeuillées.
Se recueillir sur la tombe de leur défunt relève du parcours du combattant pour les familles endeuillées qui ont perdu leur proche en Métropole. Ce fut le cas pour Floraline, en juin dernier son mari perd la vie dans l’Hexagone suite à un cancer. Contraint d’aller dans l’Hexagone pour les soins du jeune homme de 34 ans, la famille parvient à mobiliser des fonds. Mais à la suite de son décès, le rapatriement de son corps relève de l’impossible.
"Quand une personne meurt en Métropole, les gens nous disent que ce n’est plus un patient, pusiqu’il est mort. Le coeur de la personne qu’on aimait devient un colis. Donc il n’y a plus d’aide au niveau des différents organismes qu’on avait solicité pour pouvoir faire le rapatriement. On a quand-même eu l’aide du Département qui s’élève à 3000 euros mais qui représente une goutte d’eau par rapport à tout ce que l’on a à payer", confie douloureusement la jeune femme veuve.
Au total, Floraline et ses proches ont dû débourser plus de 18 000 euros.
Face à ce problème auquel font face de plus en plus de Réunionnais, le Département et la Région Réunion ont signé une convention en faveur des familles réunionnaises endeuillées comme celle de Floraline. La continuité funéraire.
Désormais, le Département prendra en charge la totalité de l’aide au transport de corps du défunt sous la demande d’un proche. Soit 5000 euros pour les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire et 3000 euros pour ceux qui n’en bénéficient pas.
La Région Réunion prendra de son côté en charge 860 euros pour un billet d’avion par famille sous condition de ressources (quotient familial de moins de 11 991 euros).
Un dispositif longtemps attendu par les familles réunionnaises. "C’est plus d’un an et demi de travail avec énormément de réunions pendant lesquelles il y avait toujours quelque chose à modifier. Mais on n’a pas lâché, on a continué. Donc c’est vraiment avec émotion qu’on assiste enfin à cette signature. Mais le combat n’est pas terminé, on continue à vouloir améliorer le dispositif", confie Aurélien Santon délégué départemental en accompagnement d’urgence qui a ouvert le débat sur la question.
Outre l’accompagnement financier, le Département met également en place un accompagnement psychologique et social des familles selon son président.