Mettant en avant le fait que la problématique des conteneurs vides n’a pas été résolue, le syndicat des professionnels du transport et de la logistique TLF annonce que des actions de blocage pourraient être envisagées, alors qu’une rencontre est prévue ce vendredi avec le Grand Port maritime de La Réunion.
En début du mois, la situation des conteneurs vides qui menaçaient de bloquer le Grand Port maritime avait été évoquée. Pratiquement deux semaines plus tard, le problème n’aurait pas été réglé, selon le syndicat des professionnels du transport et de la logistique TLF.
Alors qu’une rencontre avec le Grand Port maritime de La Réunion doit se dérouler ce vendrdi 11 novembre, le syndicat annonce que des blocages pourraient être envisagées.
Communiqué de presse de TLF Réunion :
Des effets d’annonce mais aucune évolution de la situation des conteneurs vides au Port
Les professionnels du transport et de la logistique au Port rencontrent demain le grand Port de La Réunion, La compagnie MSC et le manutentionnaire SOMACOM. A ce jour et après des effets d’annonces, la situation des conteneurs vides n’a toujours pas évoluée. Si aucune solution n’est trouvée lors de La Réunion de demain, TLF Réunion n’exclut pas des actions de blocage.
Le 26 novembre, TLF Réunion, Syndicat des professionnels du transport et de la logistique alertait l’opinion public de la situation insupportable dans lequel se trouvaient leurs entreprises et la menace de rupture de la chaîne logistique qui pèse sur La Réunion. Plus de 3500 conteneurs vides sont actuellement stockés à l’extérieur du Port et à la charge des transporteurs et/ou des importateurs.
Une situation qui concerne plus particulièrement la compagnie MSC qui n’est plus en mesure de récupérer ses conteneurs vides faute de place pour les stocker.
Suite à l’alerte lancée par TLF, le directeur du Grand Port, Eric Legrigeois, s’exprimait le 1er décembre sur Réunion Première, annonçant la création de 2500 emplacements supplémentaires. Malheureusement, il ne s’agissait là que d’effet d’annonce puisque, comme il l’a ensuite précisé lors d’un échange de mail à TLF, il s’agissait en réalité de 1000 places mise à disposition suite à déplacement du Terre plein RORO. Or, ce terre plein a été mis à disposition AVANT l’alerte de TLF et ne suffit pas à éponger le manque de place. Le directeur du Grand Port a donc utilisé comme effet d’annonce une solution insuffisante déjà mise en place et déjà saturée ! De qui se moque-t-on ? TLF Réunion demande à ses différents interlocuteurs d’agir avec honnêteté et transparence pour que La Réunion puisse sortir par le haut de cette crise qui risque de toucher très prochainement l’ensemble des consommateurs réunionnais !
La seule, « nouvelle » solution apportée et celle de la mise à disposition à la SOMACOM du parking haut de la gare maritime, soit une capacité opérationnelle, compte tenu des pentes, de 125 conteneurs. Le Grand Port, propose donc la mise à disposition d’un espace permettant d’accueillir 125 conteneurs quand c’est 3500 qui attendent un emplacement !! Du côté de la compagnie MSC et du manutentionnaire SOMACOM, aucune solution n’a été proposée.
S’ajoute à cela un problème de gestion des flux de camions au sein même du Grand Port car les files d’attente pour les camions qui ramènent des conteneurs vides (quand cela est possible) et ceux qui viennent prendre les pleins sont les mêmes, engendrant plusieurs heures d’attente pour chaque livraison !
Les problèmes d’organisation et d’anticipation du Grand Port, des compagnies et des manutentionnaires rejaillissent aujourd’hui sur les intervenants en bout de chaîne : les importateurs, les transitaires et les transporteurs. Rendez-vous est donc donné demain à 11H avec les différents acteurs de cette crise et TLF Réunion y espère la présence de la Préfecture de La Réunion qui y a été conviée. TLF Réunion attend des réponses rapides et concrètes sans quoi des actions de blocages ne sont pas à exclure dès la semaine prochaine. Il serait dommage d’arriver à des extrémités alors même que nous ne demandons qu’à pouvoir exercer nos métiers dans des conditions décentes et que nous essayons d’alerter les autorités d’une situation qui pourrait avoir de fâcheuses conséquences pour les consommateurs en cette fin d’année !