Constat des forêts après Garance : la nature est très peu impactée, elle s’adapte aux conditions cycloniques

Ce vendredi matin, une équipe de l’office nationale des forêts ont arpenté la forêt du Maïdo, objectif : surveiller les dépérissements mais aussi voir comment la flore réagi suite au passage de Garance. "On va suivre et compter les arbres, évaluer leur état de santé, sanitaire". 

Il y a tout juste une semaine, des images d’arbres déracinés faisaient le tour des réseaux sociaux. Alors comment ont réellement été touchées nos forêts ?

"Globalement le manteau forestier de La Réunion, un tiers de l’île, est très peu impacté. La plupart des dégâts ont lieu dans des forêts d’espèces exotiques, qui viennent d’ailleurs, et de pays où il n’y a pas naturellement de cyclone. Par contre dans les forêts naturelles, ce qui est remarquable c’est qu’il y a un très faible impact, ce qui est dû à une adaptation des forêts réunionnaises et des Mascareignes, aux passages réguliers des cyclones ", explique Julien Triolo, responsable du Pôle écologie à l’Office National des Forêts (ONF).

Une structure originale parmi les forêts tropicales les plus basses du monde. Des espèces indigènes qui ont donc une meilleure résilience aux cyclones, notamment face au vent et à l’eau. "Ça dépend des secteurs, le vent peut être plus emprise à certains endroits, dans d’autres endroits ça va être l’eau, notamment parce qu’on artificialise de plus en plus le sol, on bétonne partout, donc à un moment l’eau se cumule, déborde, et part dans les maisons, fait des crues pas possible, emporte des gens. Il y a des coulées de boue carrément qui arrivent aussi bien dans nos villes que dans les milieux naturels" déclare Nicolas Huet, formateur sur l’eau à la stepen.

Des dégâts cycloniques amplifiés par l’action humaine, la nature de son côté, s’adapte seule face aux conditions.