Le prix de l’agneau connaît une forte hausse. Il a augmenté de 30% depuis le début de l’année. Cette augmentation du prix pousse les consommateurs à se tourner vers des viandes moins chères.
Les consommateurs l’auront peut-être remarqué, sur les étals des boucheries, l’agneau coûte bien plus cher. Il est par conséquent moins prisé par les acheteurs.
Les côtes d’agneau coûtaient 33€ le kilo il y a un an, contre 38,50 cette année. Cette hausse du prix est due à plusieurs facteurs, la provenance, le transport, mais aussi le temps de préparation de la viande.
"Aujourd’hui la clientèle n’aime plus le gras. Elle préfère l’agneau bien présenté, bien travaillé. Le prix est fixé en fonction du travail qu’on fait sur l’agneau et sur tout ce qu’on enlève dessus", explique Maximin Minatchy, Gérant de la boucherie Minatchy.
Chez un restaurateur de Saint-Denis le constat est le même. Par conséquent, la viande est moins présente à la carte.
"Avant on en faisait deux à trois fois dans le mois, aujourd’hui vu que le prix a augmenté on ne peut plus trop mettre ces plats à la une", indique Jean Alix Clain, Gérant du restaurant Le Vieux Kréole.
Cette augmentation modifie les habitudes de consommation des clients. L’agneau est délaissé par rapport à d’autres viandes moins chères, comme la volaille.
"Le coût de la matière première n’explique pas l’augmentation de deux voire 3 fois le prix initial. On se demande s’il n’y a pas un lobby derrière, mais il est vrai que cela nous cause un réel problème", estime Didier Mazeau, Président du syndicat des bouchers et charcutiers traiteurs de La Réunion.
Aujourd’hui les professionnels paient en moyenne 18 euros le kilo d’agneau, contre 8 euros en début d’année.