Au 1er janvier 2020, le monde de l’automobile prend un nouveau virage.
Dans le cadre de la loi de finances 2020, de nouvelles dispositions entrent en vigueur concernant le bonus-malus écologique.
Transition écologique oblige, les transformations vont dans le sens d’une dépollution du parc automobile.
Bruno Le Maire résume la volonté du gouvernement : "Je ne vois pas pourquoi le malus serait progressif pour tous les véhicules jusqu’à 172 g et serait ensuite plafonné : plus vous polluez, plus vous payez, c’est un principe auquel nous croyons", annonçait le ministre de l’Économie en septembre dernier.
La modification majeure est l’abaissement du seuil de déclenchement du bonus-malus. Avant, le consommateur payait à partir de 117 grammes de dioxyde de carbone rejeté dans l’atmosphère à chaque kilomètre où il roulait. Désormais, l’acheteur d’un nouveau véhicule paie son malus à partir de 110 grammes de CO2/km. Après ce niveau, les prix s’envolent :
Le deuxième changement majeur est la somme maximale que cette taxe écologique peut atteindre. Précédemment bloquée à 10 000 €, elle fut d’abord augmentée à 12 500 €. Et en dernière minute, le 17 décembre les députés ont durcis leur action : ils sont passés à 20 000 € !
Il faudra s’habituer à cette intensification des règles de pollution contre les automobilistes. En mars prochain, pour une meilleure prise en compte des émissions réelles des véhicules, la grille tarifaire va changer.
D’abord, du 1er janvier au 29 février, les taxes seront basées sur l’ancien cycle NEDC (Nouveau cycle européen de conduite). Puis, à partir du mois de mars, il y aura un nouveau barème pour se conformer aux normes européennes (WLTP). Enfin, au 1er janvier 2021 une grande réforme des taxes sur les véhicules aura lieu afin de fusionner les différents malus.
Lancé initialement en 2007 au moment du Grenelle de l’Environnement, le bonus-malus est l’une des premières mesures de la prise de conscience écologique. Le système du bonus-malus automobile vise à favoriser le choix d’un véhicule neuf peu émetteur de CO2 et pénalise l’achat des modèles les plus polluants.
En France, le secteur des transports émet environ un tiers des gaz à effet de serre. Et dans ce secteur, la voiture représente 57 % des émissions. Pour contrer la pollution de l’air, le durcissement législatif est dans l’air du temps.