Ce mercredi 1e septembre, le commissaire Jérôme Besse prendra ses nouvelles fonctions à la police nationale de Marseille et accueillera le chef de l’Etat durant sa visite de trois jours. Quittant ses fonctions à La Réunion, il revient sur ses quatre années en tant que chef du service d’intervention d’aide et d’assistance et de proximité sur l’île.
"Des appréhensions oui mais quand on est policier ce sont des dangers auxquels on est exposé. Marseille c’est aussi la 2ème plus grande ville de France, avec toutes les problématiques. Quand on est policier, on sait qu’on s’expose à des risques, ce n’est pas pour être confortablement assis et ne pas aller en face du danger.
J’ai commencé ma carrière à Marseille et la population n’est pas la même chose qu’avec la population de Saint-Denis par exemple", explique le Commissaire.
"Oui c’est un déplacement qui marque, quand le chef de l’Etat se déplace sur un territoire ça montre l’importance et ça attire l’attention. C’est une façon de mettre en avant les nécessités de la ville de Marseille", indique-t-il.
"Je ne suis pas le meilleur juge, mais je sais que j’ai rencontré plus de 300 fonctionnaires sous ma responsabilité. J’ai pu noter les engagements, les dévouements au service des Réunionnais et je dirais que c’est une excellente chose. Il y a encore des travaux en cours avec les problématiques de sécurité et d’insécurité. Il y a eu des réussites et des échecs et il y a encore des projets en cours", explique Jérôme Besse.
" Concernant la pousse, ça fait plus d’un ou deux ans qu’on n’observe plus de phénomènes massifs et c’est le résultat d’un travail collectif et commun avec les partenaires, les associations, ou encore les riverains de Léopold Rambaud. Concernant la pousse des deux-roues c’est une problématique, on a mis autour de la table des jeunes et des anciens pousseurs, des riverains du Chaudron. Ça doit faire environ deux mois que ça c’est calmé.
En coulisse on travaille avec tout le monde, je pense que c’est la bonne démarche et qu’il faut continuer. On a commencé avec des petites solutions : on a désynchronisé les feux, des obstacles routiers pour que la pousse s’exprime moins facilement. Les radars ne sont pas une mauvaise solution non plus", explique-t-il.
"Sur Saint-Denis, on a une unité spéciale pour contrôler les établissements accueillant du public, il y a déjà un contact établi avec ces établissements. Globalement, grâce à nos contrôles sur le couvre-feu et le confinement, c’est qu’ils sont globalement respectés par les Réunionnais. Il y a très peu de verbalisations en ratio avec le nombre qu’on contrôle."
"C’est un déchirement de quitter La Réunion, il y a une culture ici qui fait partie de moi. Ce n’est pas neutre pour moi comme départ", insiste-t-il.