Les autorités ont fait le point sur les violences faites aux femmes à La Réunion. Aucun féminicide n’est à déplorer dans notre île en 2019, mais de nombreuses plaintes sont toujours déposées.
Les résultats d’une étude sur les féminicides conjugaux à La Réunion ont été dévoilés ce samedi. Les faits de violences mortelles sur les femmes entre 2006 et 2019 ont été décortiqués : 50 décès.
"Il y a une grande diversité de situations qui ont été relevées. Il y a assez fréquemment des féminicides qui sont l’aboutissement d’un cycle de violences conjugales. Il y a aussi des féminicides plus complexes à prévoir parce qu’il n’y a pas eu de violences en amont", déplore Kathy Pomart, directrice du centre de recherches juridiques à l’Université de La Réunion.
L’étude présentée aujourd’hui souhaite que les efforts soient faits pour dépister les comportements alarmants et sur l’accompagnement de familles.
"Il y a quelques places d’hébergement d’urgence des familles, mais il n’y en a pas encore dans l’Est. Notre objectif commun est de créer ce centre d’hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violences. Il est aussi important que l’auteur des violences soit éloigné, nous avons en projet la création d’un centre d’hébergement pour les auteurs dans le Sud", explique Isabelle Rebattu, sous-préfète à la cohésion sociale et jeunesse.
Nadine Caroupana est directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre femmes et hommes. Elle ajoute : "Les violences que subissent les enfants sont indissociées des violences que subissent les mères."
On dénombre 15 femmes assassinées par leur conjoint ex-conjoint sur le territoire entre 2016 et 2018. Aucun féminicide n’a été commis l’année dernière, mais les plaintes sont toujours nombreuses.
2016 procédures pour faits de violences envers les femmes ont été démarrées par les forces de l’ordre en 2018. C’est donc 5 plaintes par jour. Les communes de Saint-Benoît et de Saint-Paul sont celles où le plus de faits ont été dénoncés.