L’île de La Réunion a changé de nom et de forme au fil des années sur les cartes.
La carte de La Réunion a beaucoup évolué au fil des années. Les avancées scientifiques et mathématiques ont permis d’avoir au fur et à mesure une cartographie de plus en plus précise.
"C’est avec Etienne de Flacourt qu’on va avoir les premières cartes spécifiquement dédiées à l’île Bourgon, dans sa relation avec la Grande île de Madagascar", explique Damien Vaisse, directeur des Archives Départementales de La Réunion.
La première carte uniquement dédiée à l’île Bourbon est créée avant le peuplement. "Elle représente l’île Bourbon avant le peuplement de l’île même si des Français sont déjà arrivés. On va retrouver la présence d’un grand lac entre les trois volcans", ajoute Damien Vaisse.
La Réunion apparaît en 1686 dans des cartes étrangères. "C’est après le début du peuplement, mais elle est encore un peu imprécise. C’était une édition allemande", détaille le directeur des Archives Départementales de La Réunion.
Une cartographie a ensuite été réalisée sous Louis XIV en 1691, trois décennies après le peuplement. "La carte a toujours une forme un peu bizarre, assez fausse. Il y a l’Etang du Golfe qui deviendra l’Etang du Gol. La toponymie va se fixer progressivement : des noms vont rester, d’autres vont être déformés", précise-t-il.
L’île est ensuite cartographiée par un ingénieur de la Marine en 1763. "Des noms vont rester, d’autres vont disparaître, surtout ceux liés à la famille royale comme la Pointe de Bourgogne", affirme Damien Vaisse.
Un Réunionnais dresse en 1798 une carte plus réaliste. "La carte est dressée d’après les observations astronomiques, géométriques, des plans particuliers par Lislet Geoffroy", continue le directeur des Archives Départementales de La Réunion.
La carte de Louis Maillard de 1852 est canonique, elle est tout à fait exacte.
La Nouvelle Route du Littoral va-t-elle changer la carte de La Réunion ?
L’Institut géographique national (IGN) édite depuis des cartes tous les trois ans. Un changement majeur va se produire dans les prochaines années.
"Sur l’édition actuelle, le chantier n’est pas représenté. Sur l’édition 2019, il va y avoir une représentation du chantier en pointillé. La forme du territoire va rester telle quelle, mais la représentation sera faite dans la mer, il n’y aura pas de conséquence sur la forme du territoire en tant que tel", détaille Véronique Gaydu, responsable pôle Outre-mer à l’IGN.