Des tortues marines sont régulièrement blessées par des bateaux en pleine mer. Un triste constat avec des collisions qui ne cessent de se multiplier. Face à ce problème, des solutions se mettent en place, dans l’urgence. L’aquarium, par exemple, enferme les hélices de ses embarcations.
Les collisions entre des tortues marines et des bateaux sont malheureusement de plus en plus fréquentes ces dernières années à La Réunion. L’issue est souvent fatale. Un sujet sur lequel le parc marin Kélonia communique régulièrement.
"Pour l’étude qu’on a faite, on a 86% de mortalité donc ça laisse 14% de survie et sur cette survie, on a la moitié des tortues, à peu près, qui sont paralysées du train arrière. Donc, de toute façon, elles ne pourront pas participer à la reproduction et au renouvellement des populations", déplore Stéphane Ciccione, le directeur de Kélonia.
Un constat d’autant plus alarmant que les blessures sont de plus en plus profondes. Ces dernières sont certainement causées par les foils des bateaux rapides. "La seule raison qui peut expliquer l’augmentation de ces collisions, c’est un changement de comportement ou un changement de type de navigation ou de type de bateau. C’est effectivement ce qu’on observe à La Réunion, il y a des bateaux rapides qui sont arrivés, il y a des bateaux à foil qui sont arrivés et c’est depuis que ces bateaux sont en place qu’on a ce type de collision", affirme l’homme.
Pour minimiser ces risques de collision, l’aquarium de La Réunion s’est doté il y a quelques mois d’une cage rouge permettant d’enfermer les hélices de bateaux et ainsi de protéger les tortues marines. "C’est une cage qui permet d’isoler les hélices du milieu. Ce qui va permettre s’il y a contact avec des animaux comme les tortues, des mammifères ou autres, d’éviter que ce soit l’hélice qui vienne rentrer en contact avec l’animal et faire tous les dégâts qu’on connaît, notamment sur les carapaces ou même sur les chairs", indique Thomas Joubert, le responsable aquariologie à l’aquarium de Saint-Gilles.
Le choix de la couleur rouge pour cette cage n’est pas anodin. "Le fait que cette cage soit rouge, ça permet aussi d’intriguer, de poser des questions et nous, ça nous permet aussi de répondre et de sensibiliser les gens. L’idéal, ça serait qu’un maximum de plaisanciers puisse s’en équiper", conclut-il.
Limiter la vitesse des bateaux dans la zone où les tortues sont présentes serait également un moyen d’éviter ce type de collision.