Une circulation à 30 kilomètres heures maximum en ville a été testée dans plusieurs communes de France et devrait bientôt être expérimentée dans le chef-lieu. La mesure pourrait permettre de traiter plusieurs problématiques. Évaluation de l’expérience de la limitation à 30km/h à Grenoble.
Imposer une circulation à 30km/h maximum en ville, aurait pour objectif de traiter plusieurs problématiques : demander aux automobilistes de rouler plus lentement permettrait de réduire la pollution, gagner une meilleure qualité d’air, réduire les nuisances sonores, réduire les embouteillages, mais surtout diminuer le nombre d’accidents.
Ce dernier objectif est atteint à Grenoble. La mesure a été instaurée dans la ville en agglomération depuis 2016. En 5 ans, le nombre de d’accidents est passé de 70/an à 51 et le nombre de piétons blessés ou tués a été divisé par deux.
En revanche, au niveau de la pollution de l’air, à l’heure actuelle il est difficile de prouver l’efficacité d’une telle mesure. Rouler plus lentement pourrait au contraire causer une plus forte pollution.
Selon une étude, les voitures polluent plus lorsqu’elles roulent à une vitesse moyenne de 30km/h plutôt qu’à 50km/h. L’automobiliste à 30km/h émettrait 18,9% de plus de dioxyde de carbone que celui qui circule à 50km/h en moyenne.
Ces données ne peuvent cependant pas s’appliquer aux agglomérations. Lors des déplacements en ville, en fonction de la signalisation, les automobilistes ne sont jamais à vitesse moyenne.
Toujours selon les résultats de cette limitation appliquée à Grenoble, une amélioration de la qualité de l’air est constatée. Celle-ci serait par ailleurs liée au fait que les habitants ont délaissé leur voiture pour la marche et le vélo, se sentant plus en confiance pour le faire. Cela entraîne une diminution des embouteillages.
Moins de voitures sur la route, c’est aussi moins de nuisances sonores : la baisse est ici estimée à l’équivalent de 3 décibels en moins.