Ce mercredi matin, une vingtaine d’urgentistes sont mobilisés au CHU Sud Réunion. Ils dénoncent un manque de personnel et demandent le recrutement de 20 personnes de plus dans le service.
Depuis aujourd’hui 5 juin, les urgentistes du Centre hospitalier universitaire (CHU) Sud Réunion sont en grève. Ils étaient une vingtaine ce matin, soutenus par les Gilets jaunes, à exprimer leur mécontentement à l’entrée de l’hôpital du Sud de l’île.
Une pétition circule, c’est occasion pour eux de partager leurs difficultés avec le grand public. Un grand public qui est parfois dans la situation de patient ou de proches de patients des Urgences et qui se rend compte des conséquences du manque de personnel.
"Peut être avoir plus de moyens et d’informations et moins d’attente. S’ils ne font pas grève, les choses ne changeront peut être pas."
Des conditions de travail qui se dégradent selon le syndicat CFTC CHU Sud Réunion. Il réclame aujourd’hui 20 postes de plus dans le service des Urgences pour répondre à l’arrivée de patients dans de bonnes conditions. L’épidémie de dengue renforce la pression sur le service selon le personnel. Le site prévu pour accueillir 80 personnes en reçoit régulièrement près du double, explique Joseph Lallemand, secrétaire général de la CFTC CHU Sud Réunion.
"C’est un manque de moyens humains qui à notre sens n’est pas pris au sérieux par la direction du CHU. Lors d’une réunion de négociations de la semaine dernière, on leur a expliqué que nous étions vraiment en sous-effectif, par rapport aux ratios nationaux qui étaient préconisés sur les para-médicaux notamment. Ils nous manquaient 20 infirmiers et aide-soignants à l’effectif d’aujourd’hui pour fonctionner correctement."
Une réunion aurait eu lieu la semaine dernière avec la direction, sans avancées selon le syndicat, qui espère être convié à une nouvelle rencontre où la direction pourrait proposer des mesures. Jeudi, c’est à une manifestation nationale que participeront ces personnels du CHU Sud Réunion.