Mercredi matin, une vingtaine d’urgentistes se sont mobilisés au CHU Sud Réunion. Ils dénoncent un manque de personnel et demandent le recrutement de 20 personnes de plus dans le service.
Depuis le 5 juin, les urgentistes du Centre hospitalier universitaire (CHU) Sud Réunion sont en grève. Immersion ce samedi dans le service des urgences de Saint-Pierre.
Service surchargé, manque de moyens et de personnel, manque de reconnaissance... Le personnel des urgences de Saint-Pierre n’en peut plus.
Le site prévu pour accueillir 80 personnes en reçoit régulièrement près du double.
L’occasion pour eux de partager leurs difficultés avec le grand public. Les grévistes réclament de meilleures conditions de travail et que cesse la précarisation des contrats. "Si on regarde les recommandations de la société française médicale d’urgence, il manque 20 infirmiers, 20 aide-soignants, 15 infirmières et 8 médecins", explique Katia Bonnevile, infirmière aux urgences.
Le mouvement n’a heureusement aucun impact sur les soins apportés aux patients.
Pour la direction, tout est mis en oeuvre pour que le personnel travail dans les meilleures conditions. "On a mis en place l’organisation hôpital sous tension et mobilisés des moyens supplémentaires dès que l’on voit que le service est saturé", explique Patrick Goyon, directeur des Sites Sud du CHU.
Pour les grévistes, le personnel n’est pas assez formé et la précarisation de l’emploi ne les incite pas à rester. Ils espèrent des solutions à long terme et des réponses concrètes.