Danser et chanter sa foi en soirée. Coup d’essai réussi pour la pastorale des jeunes. Voilà une idée qui semble bien séduire les jeunes. La christothèque organisée à la Ravine Blanche ce samedi a réuni des centaines de jeunes.
C’est un événement qui a été organisé à l’initiative de la pastorale des jeunes avec la bénédiction de l’évêque de La Réunion, Monseigneur Gilbert Aubry qui était, par ailleurs, présent au début de la soirée du samedi 19 mars.
Même si la christothèque est un phénomène nouveau à La Réunion, les rassemblements aux allures de concert ou de soirée organisés par l’église n’est pas un phénomène nouveau. Comme le souligne David Aho, coordonnateur de la pastorale des jeunes pour le diocèse de La Réunion, "les christothèques existent depuis plus de dix ans au Brésil et un peu partout en Europe”.
En effet, le père Joseph Anthony, aussi connu comme le padre DJ Zeton a voulu rassembler une "jeunesse à la dérive". Il s’est donné pour mission d’évangéliser les jeunes Brésiliens en boîte de nuit ou en salle de concert.
Selon Zeton, on peut évangéliser derrière les platines. Il a même lancé un cours de formation de DJ catholiques, financé par l’épiscopat brésilien. Depuis, le mouvement a pris de l’ampleur, avec plusieurs DJ qui revendiquent être DJ catholiques.
"C’est un moyen nouveau pour parler aux jeunes et, surtout, ce n’est pas du tout contraire à la foi chrétienne", confie David Aho avant de poursuivre : "c’est une expressions de la foi qui est, certes, différente des anciennes générations mais la foi est la même".
David Aho fait aussi ressortir que la soirée avec DJ, tant décriée, n’était qu’un élément parmi d’autres de l’événement de samedi. Il y avait également, des chants d’animations, une messe ainsi que l’adoration du Saint-Sacrement.
Ce dernier explique également qu’en raison du carême, la date choisie pour ce grand rassemblement des jeunes, le 19 mars, est bien la fête de Saint-Joseph, le saint patron de l’église, pour l’une des plus grandes fêtes catholiques.
"L’important, nous explique David Aho, c’est que les jeunes étaient heureux de leur foi, d’être chrétiens et d’appartenir à l’église".
Sollicité par LINFO.re, le père Sébastien Vaast, qui nous le rappelons est à l’origine de l’Eglise 2.0, nous explique : "C’est important de rejoindre les jeunes là où ils sont". "Cependant, il convient, selon lui, de distinguer du fond de la forme, à savoir, avec de la "musique chrétienne".