Le niveau 3 du plan ORSEC est déclenché à La Réunion face à l’augmentation rapide des cas de chikungunya. 192 cas recensés depuis le mois d’août dernier. Ce stade, activé par le préfet, correspond à une circulation épidémique à faible intensité. La commune de Sainte-Suzanne a présenté ce matin son plan de lutte.
Vases à fleurs dans les cimetières, les voitures hors d’usages ou encore les ravines, ces endroits favorisent les proliférations du Chikungunya. Au marché de Sainte-Suzanne, commune qui n’a pas encore été touchée par la maladie, l’opinion des commerçants diverge sur la propagation du virus.
"Si on respecte une certaine hygiène, on n’a rien à craindre. Je ne m’inquiète pas, je fais automatiquement ce qu’il faut faire. Certaines personnes ne font pas attention et quand elles sont touchées par la maladie, elles se plaignent. Si chacun fait le bon geste, il n’y a pas de soucis".
"Il y a des moustiques partout, bien sûr que je suis inquiet".
La Cinor et la mairie de Sainte-Suzanne étaient rassemblées pour dévoiler le programme de mesures pour freiner l’évolution du Chikungunya dans le Nord-Est de l’île. "Nous allons intervenir sur les sites prioritaires, nos ravines en zones urbaines et sur les dépôts sauvages",
Les gîtes larvaires sont la préoccupation principale de ce rassemblement. La mairie de Sainte-Suzanne compte anticiper en réduisant les zones de développement du moustique dans la commune. "On va mobiliser les entreprises, notamment pour ramasser les déchets qui traînent. Ce sont des gîtes larvaires. Nous menons une chasse contre les véhicules hors d’usage qui sont laissés ici ou là. Ils peuvent devenir des gîtes larvaires", explique Maurice Gironcel, maire de Sainte-Suzanne.
Alors que les communes du Nord-Est anticipent l’apparition de moustiques, 80 agents sont mobilisés sur le terrain. Un chiffre qui doublera dans les prochains jours.