Du côté de Saint-Leu, des passionnés de sarèt bèf tentent d’introduire ce symbole du monde agricole au patrimoine de l’Unesco.
C’est une image qu’on aurait presque oublié. La charrette boeuf, tradition ancestrale de La Réunion est de retour, quartier des Quatre robinets, à Saint-Leu.
Cette fois, elle n’est pas chargée de cannes à sucre comme à l’époque, mais plutôt de marmaille visiblement tout sourire.
La charrette, conduite par Alix, se laisse diriger par la voix douce et autoritaire de son charretier. Selon lui, le dressage est le fruit de plusieurs mois de patience et de passion. Et pour Alix, « il ne manque que la parole au bœuf ».
Pour le charretier Saint-Leusien, redonner vie à cette vieille charrette est apparu comme une évidence, après l’avoir trouvé dans la cour familiale. L’occasion pour Alix de se remémorer son patrimoine mais aussi de précieux souvenirs.
Un patrimoine que ce passionné de sarèt bèf, Jean-Claude Comorassamy, souhaite introduire au patrimoine de l’Unesco : « J’ai demandé à travers une tribune à ce que la charrette boeuf soit introduite au patrimoine de l’Unesco. Désormais c’est aux politiques de faire le travail. C’est toute la mémoire de La Réunion qui sera mis en lèr, c’est ca qui est formidable » témoigne-t-il.
Symbole du monde agricole et témoin de l’histoire de l’île, la charrette boeuf est peut-être aujourd’hui, sur le chemin de la reconnaissance.