En raison d’un possible arrêt temporaire du chantier de la NRL, les transporteurs routiers pourraient procéder à des blocages la semaine prochaine.
Le chantier de la Nouvelle route du Littoral (NRL) bientôt temporairement à l’arrêt ? C’est en tout cas la crainte des transporteurs routiers, suite à une réunion qui s’est tenue mercredi avec des représentants du groupement NRL et au cours de laquelle aurait été évoquée cette possibilité.
Ils dénoncent des incertitudes trop nombreuses autour de leurs activités sur le chantier de la NRL : annulations de commandes, projet d’ importations de roches de l’île Maurice... Beaucoup ont investi plusieurs centaines de milliers d’euros dans du matériel neuf homologué pour ce chantier. Les transporteurs redoutent désormais la faillite.
Face à cet arrêt du chantier qui se profile, les transporteurs menacent de procéder à des blocages, que ce soit au niveau même du chantier ou du Conseil régional, qui pourraient survenir dès lundi. Une nouvelle réunion est prévue ce jeudi 3 octobre avec la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) de La Réunion, afin de se concerter si ces actions seraient effectivement mises en place.
Chacune des machines de Jean-Gaël Rivière, président de la FNTR, répond aux normes exigées par le chantier de la NRL. Pour s’équiper, ce transporteur s’est équipé pour plus de 550 000 euros. A chaque menace d’arrêt de chantier, c’est la même angoisse pour ses finances, et tous ces emplois liés à son activité.
"250 camions tourneraient par jour pour travailler sur la NRL, cela crée 500 à 600 emplois directs, sans compter les emplois indirects."
Les transporteurs dénoncent du Sud montent aussi au créan pour dénoncer le projet d’avoir recours à des roches mauriciennes pour le chantier de la NRL.
"L’État, l’Europe, la Région ont amené un chantier aujourd’hui pour faire travailler les Réunionnais. Aujourd’hui on dit que l’on va prendre les galets ailleurs, nous ne sommes pas d’accord", dénonce Hubert Ponapin, président du syndicat réunionnais des transporteurs et des terrassiers.
Olivier Rivière, vice-président de la FRBTP, de réagir : "A la confédération du BTP, on est parfaitement conscient de la problématique au sujet de l’approvisionnement. La Nouvelle route du Littoral n’est que ce que l’on voit, la réalité c’est qu’il y a des carrières qui vont fermer, des carrières qui sont limitées en prélèvement, qui vont nécessairement conduire à une augmentation des prix de la ressource et une indisponibilité au final. Il va donc falloir prendre des décisions à un moment donné.
Sur le chantier de la NRL, nous avons environ 300 salariés, en regroupant les transporteurs. S’il y avait eu de quoi finir la route et des matériaux, on serait monté à 700 salariés. Aujourd’hui, nous avons des plans de licenciement qui se préparent en vue de l’absence de matériaux."