Vous en avez peut être marre du coq de la cour d’à côté qui vous réveille a 5h du matin, ou encore des odeurs de fumier de votre voisin agriculteur. Désormais, dans les zones rurales, il n’est plus possible de porter plainte. L’Etat considére ces éléments comme un patrimoine sensoriel des campagnes.
Le chant du coq, parfois à toute heure du jour et de la nuit, ne peut désormais plus faire l’objet d’une plainte de la part de vos voisins.
Si vous habitez en zone rurale, il s’agit d’un patrimoine sensoriel de la campagne, qu’il faut protéger, préserver.
Ce que comprend très bien Denis, cafriplainois et propriétaire de quelques animaux de basse cour, dont des coqs qu’il prend soin de mettre en cage pour limiter les nuisances :
“Les gens disent qu’il ne faut pas un cochon ou bœuf dans la cour, mais on est dans la campagne, dans le rural. C’est une pure tradition créole”, explique-t-il.
Cette proposition de loi, adoptée définitivement par le Parlement, proscrit toute plainte déposée contre les bruits d’animaux, les effluves de fumier, ou tout autre marqueur de la ruralité dans certains secteurs bien définis.
Plutôt une bonne nouvelle pour ces habitants de la zone rurale de la plaine des cafres.
“Franchement, ça ne me dérange pas dans la mesure où on est dans une zone rurale. On sait à quoi s’en tenir, surtout à La Plaine-des-Cafres, il y a des éleveurs, des propriétaires, donc des animaux”, réagit une riveraine. “Pour moi c’est normal, même ma famille a des animaux”, raconte un autre.
Des habitants qui espèrent malgré tout ne pas constater d’abus. Ces dix dernières années en France, plus de 18 000 plaintes ont été déposées pour des nuisances liées au patrimoine sensoriel rural. Les zones urbaines ne sont pas concernées par cette nouvelle loi.