Daniel Thirel, directeur du Comité départemental de la Prévention routière était l’invité d’Antenne Réunion Radio jeudi. Il revient sur le bilan de l’accidentologie en 2013.
Le directeur du Comité départemental de la Prévention routière dresse le bilan de la sécurité routière sur l’année écoulée. Daniel Thirel, invité d’Antenne Réunion Radio, livre par ailleurs des pistes de réflexion pour continuer à lutter contre l’insécurité sur les routes.
Interrogé sur les chiffres de la Sécurité routière en 2013 - 39 personnes ont trouvé la mort sur les routes réunionnaise, soit une baisse de 15% par rapport à 2012 - le directeur du Comité départemental de la prévention routière "se réjouit de l’amélioration de ces résultats". Daniel Thirel salue également "l’amélioration du comportement des conducteurs". Il souligne par ailleurs les avancées en matière de sécurité et de technologies, qui permettent notamment aux voitures de mieux absorber les chocs.
Les piétons sont, en outre, une population particulièrement exposée aux accidents. Daniel Thirel précise : "C’est une population fragile, elle ne bénéficie pas de protection et souvent ce sont des personnes qui prennent des risques". Il ajoute : "C’est une population difficile à sensibiliser".
De nombreux dispositifs de répression et de prévention ont été mis en place par les acteurs de la sécurité routière. Pour le spécialiste, la sanction est complémentaire de l’information. "La route appartient à tout le monde et tout le monde doit rouler en toute sécurité", commente-t-il. Le travail futur en matière de sécurité routière doit se focaliser sur l’attitude des automobilistes. "Il faut changer le comportement des usagers", affirme-t-il.
L’expérimentation de la limitation de la vitesse à 80 km:h sur les portions jusqu’à présent limitées à 90, annoncée par Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, est par ailleurs bien perçue par Daniel Thirel. Il évoque notamment la possibilité de réduite de "400 unités" le nombre de décès sur les routes métropolitaines. La vitesse reste en effet en France, la première cause de mortalité dans les accidents de la circulation (25%).
Pour Daniel Thirel, les radars, outils majeurs en termes de répression, ne sont pas là pour remplir les caisses de l’Etat. "La différence de coûts entre les dépenses et les recettes sont énormes. Les accidents coûtent 3 milliards et les radars rapportent 600 millions", précise-t-il.
Retrouvez dans la vidéo ci-contre l’intervention complète de Daniel Thirel, directeur du Comité départemental de la Prévention routière sur les ondes d’Antenne Réunion Radio.