La situation au Liban vue par les Libanais de La Réunion. Chaker El Kalamouni, enseignant chercheur à l’université de La Réunion et Ali Jaafar étudiant en thèse à l’université, interviennent sur Antenne Réunion.
Emmanuel Macron est actuellement en visite au Liban pour la deuxième fois depuis l’explosion qui a fait près de 200 morts à Beyrouth le 4 août dernier. A cette occasion, deux Libanais habitant à La Réunion s’expriment sur le plateau d’Antenne Réunion.
"En ce qui concerne ces visites, les Libanais estiment bien le geste de solidarité montré par la France. La visite du Président, avec les aides, c’est bien reconnu. Je vois qu’on a besoin d’aide, que ce soit de la France ou des autres pays. La France a toujours été considérée comme un pays parrain pour nous", confie Ali Jaafar.
"C’est une date un peu spéciale pour le Liban, 100 ans après la création du Grand Liban, suite à cette crise économique ou politique. Cette cérémonie, la fête des 100 ans du Liban est marquée par la visite du Président Macron, que l’on peut saluer. La population a vraiment besoin de changer ce parti politique qui tient notre pays depuis 30 ans. On se trouve de plus en plus dans une situation vraiment très grave", ajoute Chaker El Kalamouni, enseignant chercheur à l’université de La Réunion.
"C’est pas facile à vivre pour le moment. C’est une crise qui touche tout le monde, il y a plus 55% de la population qui vit en dessous du seuil de pauvreté", explique l’étudiant.
"Suite à la chute de l’empire Ottoman en 1920, le général Gouraud a décidé de créer le grand État Liban, en ajoutant plusieurs régions pour le séparer de la Syrie.
Le Liban a eu son indépendance en 1943 du protectorat français, mais ça n’a pas créé une fracture. La France a toujours été à côté du Liban, c’est une longue histoire. (...) Le Liban, dans son système s’inspire de la France pour pousser cette jeunesse libanaise", précise l’enseignant chercheur à l’université de La Réunion .
Ali Jaafar évoque les liens historiques entre les deux pays. "Je suis arrivé à La Réunion grâce à un programme d’échange, ERASMUS, financé par la France, ce qui m‘a permis d’avoir une bourse et de continuer mes études doctorales. Le système d’enseignement c’est le même, mais aussi la langue française qui est la deuxième langue officielle au Liban. Il y a beaucoup de liens historiques, il y a une histoire commune".