Aujourd’hui, la Réunion se mobilise à Saint-Denis et Saint-Pierre pour faire face au gouvernement. Un sentiment de colère face à la vie chère. En tête des revendications : l’abrogation de la retraite à 64 ans, l’augmentation des salaires, la lutte contre les prix élevés dans les outre-mer.
À l’image de plusieurs villes en France, l’intersyndicale (CGTR, FSU, Saiper-Udas, Solidaires, Union étudiante, FO) locale se mobilise ce 1er octobre à Saint-Denis et Saint-Pierre à la suite de la nomination du nouveau gouvernement.
Prêts à aller jusqu’à la grève générale, c’est le seul moyen pour les syndicats de se faire entendre face à un gouvernement dont ils n’attendent pas grand-chose. La CGTR parle dans son communiqué de "déni de démocratie" qui éveille un mécontentement de la population face au "mépris de l’expression du peuple dans les urnes."
Le communiqué :
"Le gouvernement est désormais connu.
De droite et ultra libéral comme depuis 2017 avec Macron.
Ce gouvernement est constitué dans un total déni de démocratie.
De toute évidence, il ne répondra pas à l’urgence sociale. Ce gouvernement relève d’un profond mépris de l’expression du peuple dans les urnes, et laisse augurer encore des nouvelles attaques contre le monde du travail.
Avec la CGTR et dans l’unité syndicale, mobilisons-nous le 1er octobre contre la vie chère à La Réunion, pour l’augmentation des salaires, des pensions et des bourses étudiantes ; pour la retraite à 60 ans à taux plein ; pour la défense des services publics, pour la réduction du temps de travail et pour l’application des conventions collectives nationales à La Réunion. Toutes et tous en grève et en manifestations à Saint-Denis et à Saint-Pierre."
A Saint-Denis, rendez-vous à 9h au Petit Marché et à Saint-Pierre rendez-vous 8h 30 boulevard Front de Mer.
Cette manifestation fait écho au ras le bol général face à une précarité grandissante dans les outre-mer. En Martinique, la tension est montée le mois dernier face aux manifestants, résultant à des violences urbaines et à la mise en place d’un couvre-feu en plus de l’interdiction de manifestations revendicatives.