Près de 250 salons de coiffure seraient dans l’illégalité à La Réunion selon l’Union Nationale des Entreprises de Coiffure, dont une grande majorité serait des barbers. Pour le Conseil National des Entreprises de Coiffure(CNEC) les chiffres annoncés ne sont pas fondés.
"Un quart des coiffeurs ne sont pas dans les règles", avait annoncé la présidente de l’Union nationale des entreprises de coiffure de La Réunion sur le plateau d’Antenne Réunion le 16 février dernier.
Marie-Pierre Lafosse Rivière mène un combat contre les salons illégaux et dénonçait des structures qui contournent la législation :
"Au 31 décembre 2020, il y avait 1000 professionnels répertoriés à la Chambre de métiers, dont 200 à domicile. Je dirais que le quart n’est pas dans les règles. (...) On mène le combat pour faire respecter la réglementation qui entoure la profession".
Elle alertait sur la différence entre le CAP coiffure et le brevet professionnel : "Quand on a le CAP coiffure, on est coiffeur. Quand on a le brevet professionnel, on a le droit d’utiliser tout ce qui est produit chimique".
Le brevet professionnel est obligatoire pour être responsable d’un établissement. Selon la présidente de l’Union nationale des entreprises de coiffure, de nombreux barbers de l’île seraient dans l’illégalité.
Le Conseil National des Entreprises de Coiffure(CNEC) le conteste :
" Je ne sais pas d’où sortent ces chiffres, mais à mon sens, il n’y a pas 80% des barbers qui sont hors la loi. Si toutefois ils l’étaient, il faut savoir que les examens de barbers n’existent plus, les CAP et les BP sont mixtes", souligne Lucien Chézaud, président de la confédération nationale des entreprises de coiffure (CNEC).