Immersion au Centre d’opération et de renseignements de la gendarmerie (Corg). C’est dans cette unité que sont reçus les appels lorsque vous composez le 17. Audric y travaille depuis deux ans, en une journée le gendarme doit gérer des centaines d’appels... Agression, tapage nocturne ou encore tentative de suicide... Malgré les difficultés du métier le Réunionnais âgé de 25 ans reste passionné, il a toujours rêvé d’être gendarme.
Suite à l’appel d’une femme qui signale un mari violent, une équipe de gendarmerie est envoyée sur place. La victime est gravement blessée au niveau du bras. L’auteur présumé du coup de sabre sera interpellé et placé en garde à vue.
Découverte des locaux du Centre d’opération et de renseignements de la gendarmerie (Corg). C’est ici que sont reçus les appels lorsque vous composez le 17 en zone gendarme. Audric et trois autres collègues travaillent ce soir-là de 18 h à 7 heures. Agression, vol à la roulotte, tapage nocturne, fugue d’adolescent... Au total, 415 appels seront recensés cette soirée-là.
Nous retrouvons quelques temps plus tard Audric, dans l’après-midi. Si en général la journée est plus calme, il faut quand même savoir gérer toutes les situations. Au bout du fil, un homme menace de mettre fin à ses jours. L’objectif premier du gendarme, faire durer la conversation au maximum, avant l’arrivée des pompiers.
En effet, les appels pour tentative de suicide font partie de ceux qui affectent particulièrement le militaire. "L’homme nous a appelé en pleurs, en disant qu’il ne voyait plus ses enfants, qu’il ne voyait plus sa femme et qu’il voulait en finir avec sa vie. J’étais obligé de rester avec lui au téléphone pour le rassurer et en même temps envoyer les collègues. Au fur et à mesure avec le temps, on apprend à mettre les sentiments de côté."
À 25 ans, Audric a toujours rêvé de devenir gendarme. Cela fait deux ans que le jeune homme est affecté au Corg. "Ce qui me donne le sourire le matin au réveil, c’est de savoir que je vais aider les gens qui sont dans le besoin."
Dans ce bureau dédié, les gendarmes sont disponibles 24h/24 pour coordonner les patrouilles des militaires et demander l’aide des secours si nécessaire. Sur une année, près de 190 000 appels sont recensés au Centre d’opération.