Ce mercredi 16 novembre marque une nouvelle étape dans la bataille judiciaire qui oppose le JIR à son imprimeur, ICP Roto. Elle était présentée à la cour d’appel au cours de laquelle Alfred Chane Pane a annoncé son intention de changer les horaires d’impression, ce qui pourrait représenter une problématique pour le quotidien.
Le conflit entre Jacques Tillier, directeur du JIR, et Alfred Chane Pane, imprimeur d’ICP Roto, se poursuit devant la justice. Après la censure mise en place par ce dernier, le tribunal de commerce avait décidé que l’impression devait reprendre sous peine d’une amende de 200 000 euros par jour de non-édition. Insatisfait de cette décision, ICP Roto a fait appel.
Ce mercredi, devant la cour d’appel, l’avocat d’Alfred Chane Pane a fait part de l’intention de l’imprimeur de modifier ses horaires d’impression du JIR. Celles-ci pourraient donc être avancées à 17 heures, au lieu de 1h30. Les impressions du week-end pourraient notamment prendre fin. Cette décision fait suite à la demande des rotativistes de l’imprimerie qui déplorent leurs conditions de travail.
"Entre le JIR et l’imprimerie de monsieur Chane Pane, c’est la chronique d’un divorce annoncé. Les rotativistes souffrent, ils travaillent de nuit, dans des conditions compliquées puisqu’ils sont sous pression et que la société est attaquée", déplore maître Jean-Jacques Morel, avocat d’ICP Roto.
Du côté du JIR, l’information leur a été transmise, mais ils ne se sont pas exprimés à ce propos. Maître Driss Falih, avocat du JIR, commente tout de même : "Ce serait problématique parce que le journal serait livré l’après-midi au lieu du matin, ce qui, en termes d’information, est compliqué."
Pour rappel, le 1er octobre dernier, ICP Roto avait cessé l’impression du JIR après la publication d’un édito de Jacques Tillier dans lequel figurait Alfred Chane-Pane. Par conséquent, leurs directeurs se retrouvent devant le tribunal de commerce. "Si la ligne éditoriale ou un article de presse ne plaît pas, il y a la voie de la diffamation, mais on ne peut pas faire de résiliation unilatérale", souligne maître Driss Falih, avocat du JIR.
Maître Jean-Jacques Morel fait savoir que le JIR a été sollicité par ICP Roto pour une discussion, mais que "leur porte reste fermée." Cette discussion a pour but de trouver des solutions pour améliorer les conditions de travail des rotativistes. Il assure que sans améliorations, ils restent sur leur position : l’imprimeur souhaite mettre fin au contrat qui le lie au journal.
Le délibéré sera rendu le 16 décembre prochain.