Ce samedi 26 août, c’est la journée mondiale du topless. L’occasion pour l’institut de sondage IFOP de diffuser une enquête, commandée par Voyage avec Nous, sur les pressions sexuelles et sexistes vécues par les françaises à la plage.
Dans le cadre de la journée mondiale du topless, IFOP a diffusé une enquête sur les pressions sexuelles et sexistes vécues par les Françaises à la plage et autres lieux de baignade. Résultat, presque la moitié des femmes interrogées disent avoir été confrontée à une forme de harcèlement ou d’atteinte sexuelles lors de sorties balnéaires.
La plage, un lieu anxiogène
Tandis que la plage devrait être considérée comme un espace de détente, elle se révèle finalement pour de nombreuses femmes, comme un lieu anxiogène. Gestes déplacés, attouchements ou remarques osées, la moitié des Françaises sont victimes de comportement désobligeant.
De ce fait, la pratique du topless à la plage ou dans les zones de baignade est de plus en plus oubliée par certaines femmes, préférant s’en priver comme stratégie d’évitement.
Comme le démontre ce graphique, une Française sur deux (49%) a déjà subi une forme de harcèlement ou d’atteinte sexuelle dans un lieu dédié à la baignade. Un chiffre alarmant, constat du type de comportement auquel sont sujettes les femmes pour des comportements, qui se reproduisent également dans la rue ou dans les transports en commun.
27% des femmes victimes d’agressions sexuelles dans une zone de baignade
Parmi ces chiffres, 35% des femmes interrogées disent avoir fait l’objet de sifflements ou de gestes déplacés. 34% estiment avoir été observées de manière insistante et 29 % abordées malgré leur refus manifeste. Plus grave encore, certains comportements comme l’exhibition forcée atteignent les 18%, tels que les menaces à caractère sexuel, 9% ou encore les attouchements, 13%. Au total, 27% des femmes ont été victime d’agression sexuelles dans une zone de baignade.
Dans l’enquête, la tranche d’âge est déterminante. En effet, selon IFOP, les femmes plus jeunes sont plus concernées par ces phénomènes. C’est donc 65% des femmes de moins de 30 ans qui attestent avoir été victimes de pression ou de harcèlement sexuel.
Plus globalement, pour les femmes de tout âge, 64% disent avoir subi ce type de pression et 44% d’agression.
Conséquence directe de ces agissements, 46% des femmes disent mettre en place différentes stratégies d’évitement. 72% pour celles qui ont été victimes dans l’année précédente. Ainsi, 26% disent éviter de se baigner en maillot de bain et 24% à ne pas porter certaines tenues jugées sexy. Autre fait, 22% des femmes disent ne pas aller dans les zones de baignade si elles ne sont pas accompagnées.
Une pratique générationnelle ?
Symbole de émancipation de la femme dans les années 70, le topless ou le monokini semble perdre des adeptes d’années en années. Si il existe encore 25% des femmes qui le pratiquent régulièrement ou occasionnellement, la pratique est en perte de vitesse. En effet, elles étaient 43% des moins de 50 ans à enlever le haut à la plage dans les années 80. Elles ne sont plus que 19% aujourd’hui.
Enquête éloquente, on remarque que le sexisme, c’est partout et toute l’année. Même si des initiatives existent comme le Safer Plage à Marseille - dispositif qui permet à toute personne victime de harcèlement d’alerter sur l’application une équipe de médiateurs mobiles, intervenant rapidement - on remarque que les femmes ont tendance à utiliser des stratégies d’évitement. On est encore loin de pouvoir proposer aux femmes,un espace sur.