Ce jeudi 10 juin, des scientifiques de la Scimabio Interface et de Biotope sont intervenus pour évaluer l’efficacité de l’ouvrage de franchissement à Bellepierre. En effet, une "passe à poisson" a été construite pour ne pas leur barrer la route à cause du captage de l’eau potable. Une technologie spéciale a été utilisée pour marquer les poissons et réaliser des tests.
Les poissons sont-ils capables de franchir la structure de captage d’eau potable ? En théorie, une "passe à poisson" leur permet de continuer la route sans problèmes. Ce jeudi, les spécialistes ont souhaité vérifier cette hypothèse.
"Pour ce projet, il faut d’abord capturer des poissons en utilisant la pêche électrique dans la rivière Saint-Denis. L’équipe de pêche recherche spécifiquement quatre espèces : le poisson plat, le chitte, le cabot noir, et la lauge des sables, commence le chef de projet. Ensuite, les poissons sont amenés sur l’atelier de marquage. Une fois marqués, les poissons sont relâchés en amont pour vérifier la capacité des poissons à emprunter la passe a poisson au niveau du captage de Bellepierre."
Pour vérifier leur capacité à franchir la passe à poisson, tout un dispositif est mis en place. En effet, au niveau de l’ouvrage, des antennes RFID ont été placées. Celles-ci permettent d’évaluer le nombre de poissons qui passent et traversent l’ouvrage sans problèmes. Mais pour ce faire, les poissons doivent être marqués par des "transpondeurs passifs".
"On incise sur le côté et on place ces petites marques. Comme elles fonctionnent sans piles, leur durée de vie est quasi illimitée. C’est un gros avantage car on peut suivre ces poissons pendant plusieurs années. En plus, il y a différentes tailles pour s’adapter aux poissons. Il y a du 12, 13 ou 23 mm", précise un chargé d’étude au sein du bureau Scimabio Interface.
Comme les antennes émettent un champ électromagnétique, la marque dans le poisson délivre un code spécifique et permet d’enregistrer leur passage. Aujourd’hui, 30 à 50 individus par espèce ont été marqués.