Plusieurs opérations sont en cours à La Réunion, notamment à Cap Champagne pour restaurer les lieux de ponte de tortues marines.
Les pelles et les pioches sont utilisées à bon escient. Tout le monde s’y met, politique et grand public se sentant concernés par cette cause. Il faut mettre dans le sable plusieurs plantes destinées à attirer les tortues marines.
"La strate arbustive qui est composée du manioc marron et du veloutier bord de mer qui cache la lumière et permet aux tortues de pondre. La strate arborée est la plus en retrait en arrière plage. Elle est composée du porcher, avec des feuilles en forme de coeur et du mova qui vont avoir comme fonction de faire un écran aux sources lumineuses qui viennent depuis la terre", explique Léo Perrin chargé de mission au Centre d’étude et de découverte des tortues marines (CEDTM).
Si les tortues fréquentent en masse les eaux de La Réunion, elles ne viennent pas forcément y pondre. L’idée est d’inverser la tendance, selon le Centre.
"Aujourd’hui on continue à avoir des tortues sur la côte mais qui vont être davantage en alimentation. On n’observe plus que quelques pontes résiduelles. L’idée est de pouvoir restaurer ces habitats, afin qu’ils soient de nouveau propice pour que les tortues reviennent pondre", indique Anne-Emmanuelle Lande, chargée de projet au CEDTM.
Cette plantation est saluée par les Réunionnais, comme Michelle qui se balade sur le littoral. "C’est une bonne action que zot lé en train de faire pour les tortues afin qu’elles puissent revenir."
La restauration de cinq hectares de plage, tout autour de l’île, fait partie des mesures environnementales de la Nouvelle route du Littoral (NRL) engagées par la Région Réunion. Au total, 150 mesures et un investissement financier important, rappelle le président Didier Robert.
"80 millions d’euros, orientés, fléchés, avec en même temps la volonté en permanence d’être soucieux sur le chantier de la NRL de veiller à cette dimension de moindre impact."
Sur la plage de Cap Champagne, une plantation de 2 728 plants est prévue. 4 870 autres sont encore en croissance pour être plantés sur d’autres sites. L’opération permet également de limiter la prolifération des espèces exotiques et l’érosion des sols.