Depuis la dernière convention cannes, un barème de distribution est prévu pour partager les bénéfices de la filière. Mise en lumière.
5,62 euros par tonne de cannes. C’est le bonus qui va être accordé aux planteurs de l’île, pour une enveloppe totale de 7,4 millions d’euros. Une aide sollicitée après l’envolée des prix du sucre. Pourtant, tout ceci est insuffisant selon Jean-François Sabbabady, membre de Uni Pour Nos Agriculteurs : « L’ancienne prime d’intéressement était intéressante pour les planteurs. Si l’année prochaine, on n’arrive pas aux 13,5 millions, qu’on va qu’à 10 millions, on obtient rien nous. C’est trop aléatoire », se plaint l’agriculteur.
Néanmoins, la Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion, (CGPER) se satisfait de ces négociations, pour leur impact direct sur cette année 2023 : « Il faut prendre ça comme un bonus pour donner de la vigueur à notre plan de relance. Ça nous incite à continuer notre travail dans la filière », estime Jean Michel Moutama, Président de la CGPER.
En ce qui concerne, Tereos, le groupe coopératif sucrier français certifie que « le partage des bénéfices » a été soigneusement étudié et qu’il « correspond à des montants suffisants pour couvrir le vie normale d’une société sucrière », analyse Florent Thibault, Directeur agricole Tereos Océan Indien. Toujours selon le directeur, « le but est de créer un système pour que les planteurs qui ne sont pas actionnaires des sociétés sucrières puissent avoir un retour de valeur quand les conditions de marché sont favorables, comme elles le sont à l’heure actuelle ».
Pour information, ce partage de bénéfice résulte des négociations de la dernière convention cannes. Elle prévoit donc un barème de distribution à partir de 13,5 millions d’euros de bénéfices.