Connue pour son sucre, son rhum ou sa bagasse, la canne à sucre peut-être produite sous différentes formes !
L’exploitation de la canne à La Réunion se fait sous tous les angles, ici, le tracteur répand de la vinasse, un co-produit issu de la fabrication du rhum, très riche en potassium "On met la vinasse dans les champs pour rendre la terre riche, la terre est tellement sèche".
Surtout ne pas perdre une goutte, sur notre île, tous les co-produits issus de la canne sont utilisés, sans exception "On va démontrer à la fois l’épandage des écumes, que le co-produit de sucrerie qui vient de la filtration du jus de canne en sucrerie, où il y a pas mal d’élément fertilisant notamment du phosphore" commente Laurent Barau, directeur adjoint d’ERCANE.
"Par hectare il faut 80 tonnes d’écume, et 20 tonnes de cendre".
Des dizaines de scientifiques venus du monde entier sont venus du monde entier découvrir les innovations réunionnaises, l’île est un modèle en valorisation écoproduits "La canne à sucre, elle-même, initialement elle est riche en différentes molécules, non seulement le saccharose, le sucre mais en minéraux, en matière organique. On retrouve toutes ces molécules-là dans les différents co-produits au cours du process sucrier. C’est un bienfait, comme les écumes, ça retourne au champ" explique Jenny Wu Tiu Yen, responsable de la division industrielle - ERCANE.
"Lors des ateliers que nous avons eus en salle, on a découvert plein d’opportunités, plein de programmes de recherche qui sont mis en place pas uniquement à La Réunion mais aussi au niveau international, ce qui nous permet de voir une diversité de potentiel qu’il peut y avoir avec la canne" déclare Jacqueline Sauzier, secrétaire générale de la Chambre d’Agriculture de l’Île Maurice.
"Il y a beaucoup de valorisation ici, les extractions des acides organiques. En Australie on ne fait pas beaucoup de valorisation, on fait de l’énergie avec la bagasse, mais c’est tout. Il y a beaucoup d’opportunité pour l’Australie" ajoute Gabriel Fraga, chercheur à l’université technologique du Queensland (Australie).
Des barquettes ont été développées : 0 plastique, 100% canne "On voulait utiliser ici un procédé qui n’utilise pas du tout de produits chimiques, réaliser une barquette qui soit 100% composée de bagasse. On a juste utilisé de l’eau et de la bagasse pour confectionner le matériel."
Comme dirait un célèbre scientifique : "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme".