Victime de harcèlement scolaire et de moqueries dans la rue pour sa pathologie, Candice jeune réunionnaise de 16 ans a réussi à passer outre les critiques. Elle partage un message positif sur la féminité. Témoignage exclusif.
Originaire de l’entre-deux, Candice Techer est atteinte de pelade universelle, la forme la plus sévère d’alopécie areata. Cette pathologie se caractérise par l’absence de cheveux et de poils. A seulement l’âge de 16 ans, elle a su prendre confiance en elle, malgré sa différence.
De la maternelle à la primaire, le harcèlement a fait partie de son quotidien. Il s’est (enfin) arrêté au collège. "Mais aujourd’hui ça continue encore dans la rue", nous confie-t-elle. "Même si ce n’est plus comme avant. Les gens se sont habitués aux personnes atteintes d’alopécie." Au delà de la réaction des autres, c’est à l’intérieur que Candice s’est forgée pour passer outre les critiques. "Je m’en fiche maintenant. J’ai pris confiance en mois, je sais ce que je vaux. J’ai pris l’habitude, ça ne m’empêche plus d’avancer".
Candice n’a que 16 ans et si elle a pu surmonter toutes ces épreuves c’est grâce à ses parents. "Mes parents ont été très présents pour moi, ils ont eu les mots qu’il fallait. Ils m’ont montré le chemin pour avancer et passer outre les critiques", indique-t-elle.
Cette pathologie n’est pas incompatible avec la féminité. Bien au contraire. Candice a décidé de passer outre les critères que la société veut imposer. Maquillée au fard à paupières et boucles aux oreilles, elle s’affirme. "Même avec la pelade universelle je reste une fille. Avec ou sans cheveux, c’est possible de prendre soin de soi. On est tous beaux et belles, il faut arrête de se comparer".
S’inscrire à un concours de beauté était un rêve devenu réalité. "C’est une aventure qui va me faire grandir. Même si je n’obtiens pas la couronne, j’aurai déjà tout gagné. C’est l’occasion de me prouver de quoi je suis capable et de montrer aux autres que je réussi malgré ce qu’ils peuvent dire."
A l’annonce du concours elle pensait recevoir une vague de critiques sur les réseaux sociaux, mais le contraire s’est produit. "J’ai reçu du soutien et des encouragements qui font plaisir", conclut-elle.