A quelques semaines de la fin de la campagne sucrière, l’heure est au bilan. Constat, la pluie responsable de cette mauvaise saison.
En cette fin de campagne sucrière, la CGPER (Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion) a fait le point sur la filière, qui ne cesse de dégrader.
Bilan, triste record pour cette année 2023. En effet, il s’agirait de la pire campagne sucrière en 50 ans. Une chose est sûre, les planteurs subissent plus que jamais le changement climatique et la saison des pluies arrivées prématurément n’arrange pas les choses.
"On a jamais vu autant de pluie pour un mois de novembre" annonce Axel Hoarau, co-président CUM du Gol.
Conséquence, le taux de sucre de canne n’a jamais été aussi bas. Et les fortes pluies de ces derniers jours rendent le travail des planteurs plus difficile.
Autre problème, la main d’œuvre. En effet, a filière s’inquiète de ne pas trouver de main d’œuvre et de ne pas terminer la récolte avant la mi-décembre.
"Les chauffeurs viennent puis ne rappellent plus. Ils n’aiment pas les conditions de travail. Et pour couper la canne à la main, il n’y a plus du tout de main d’œuvre", affirme ce planteur.
Malgré tout, la filière garde espoir, avec un prix du sucre qui se maintient.
"Je rappelle qu’en juillet 2019, le prix bas du sucre était à 405 euros la tonne. Aujourd’hui on est à 830. Grâce à cette convention, on a pu bénéficier d’une ristourne. Cette année on espère l’avoir aussi. Si le prix était resté comme en 2019, il n’y aurait plus eu de cannes à La Réunion", explique Jean-Michel Moutama, président du CGPER.
Objectifs pour les planteurs, récolter les 300 000 tonnes restantes pour s’assurer un revenu minimum.