La campagne sucrière bat son plein. Elle devrait s’achever aux alentours de la mi-décembre. La coupe se fait de plus en plus à l’aide de machines. Un véritable gain d’énergie et de temps pour les exploitants agricoles, comme à la Rivière Saint-Louis.
La coupeuse de canne tronçonnée ne laisse aucune chance aux cannes à sucre. Elle est à l’ouvrage depuis le début de la campagne sucrière dans le sud de l’île, lancée en juillet dernier.
Thierry Loni, agriculteur et prestataire de services explique : "Elle coupe la canne entière au niveau de la racine, ça monte dans des rouleaux. Après, c’est tronçonné au niveau des couteaux à l’arrière, avant de remonter dans un convoyeur qui relâche dans la remorque. Cette dernière ramène les cannes à l’usine."
Si cette machine remplace les hommes sur cette parcelle d’un hectare, c’est pour une bonne raison, le gain de temps. Pour une récolte manuelle, il faudrait compter un mois contre seulement deux heures avec cette récolteuse. Le calcul est vite fait pour Nicolas Lallemand, exploitant agricole à la Rivière Saint-Louis.
"Faire appel à cette machine, c’est plus rentable. Si on paye un coupeur 13 à 14 euros la tonne, il faut que l’on charge nous-même. Cette machine va prendre 15 à 16 euros, elle coupe et s’en va avec et livre à l’usine."
Une machine qui a néanmoins quelques limites, comme le reconnaît Thierry Loni. "La parcelle doit être déjà préparée, il ne faut pas qu’il y ait des roches. Le terrain ne doit pas être trop en pente, car nous sommes sur une machine à roue. Il existe une machine à chenille qui peut davantage aller dans les pentes pour faire les prestations."
Jusqu’à 550 tonnes de cannes peuvent être récoltées par jour avec cette machine qui prendra ses congés au mois de décembre, à la fin de la campagne sucrière