Ce lundi 5 juillet marque le début de la campagne sucrière dans le Nord et l’Est de l’île. Cette année, la saison risque d’être impactée par la sécheresse. A cela s’ajoute l’augmentation des prix des matières premières qui risquent de compliquer les choses pour les agriculteurs.
La date de la campagne débute aujourd’hui, après une consultation des commissions mixtes d’usines (CMU) de Bois Rouge et de Beaufonds qui a eu lieu mercredi 30 juin. Elle se terminera au mois de décembre. Dans le Sud de l’île, la campagne devrait débuter mi-juillet.
La hausse des prix de l’engrais a de quoi inquiéter les agriculteurs. Edvin Payet, président du Comité Technique et Interprofessionnel de la Canne et du Sucre (CTIS), s’inquiète pour ces professionnels : "Je suis inquiet pour cette future campagne". Le prix des intrants (engrais et pesticides) pose de sérieux soucis et risque de mettre en péril le futur de cette campagne : "Si le planteur ne peut pas mettre son engrais ou son désherbant au moment où la culture en a besoin, la récolte sera catastrophique.", explique Edvin Payet.
L’augmentation de ces prix serait liée à : "l’augmentation vertigineuse des matières premières, la raréfaction des containeurs et le prix du fret". explique Dominique Valgresy, PDG d’une société d’importation d’intrants. Les soucis rencontrés au niveau de la campagne agricole se répercutent aussi sur les fruits. Il risque d’avoir davantage d’importations. "L’État doit absolument intervenir. Nous interpellons la Préfecture, la Région, le Département qui a la compétence agricole ainsi que le CPCS", demande le président du CTICS.
Ces gros "cachalots" d’environ 18 mètres de long vont occuper les routes pendant les six prochains mois. Le préfet demande aux automobilistes de respecter le code de la route et de rouler avec prudence. Ces tracteurs agricoles ont tendance à rouler lentement, il faut donc respecter les distances de sécurité et redoubler de vigilance la nuit.