La campagne sucrière bat son plein, l’occasion de découvrir comment se fait l’analyse de la teneur en sucre des cannes, c’est en tout cas un processus très encadré, pratiqué par 7 laboratoires dans l’ile.
Chaque jour, c’est le même ballet qui recommence. Des cachalots par dizaines viennent sur ce site à Saint-Pierre pour faire analyser la teneur en sucre de leurs cannes. Un processus déterminant pour la saison des planteurs.
Tout commence avec une sorte de perceuse géante appelée sonde, qui va aller chercher les meilleures fibres à analyser ; tout est pris en charge par un ordinateur.
"Il y a une tonne d’informatique au niveau de la sonde depuis 2010. Cela permet d’avoir un tirage individualisé aléatoire", explique Nadège Guilbot, directrice du Centre technique interprofessionnel de la Canne et du Sucre de La Réunion.
Le voyage commence alors pour les échantillons : première étape, le broyage des fibres.
"J’identifie la canne, si c’est de la paille, s’il y a de la terre ou si c’est brûlé, paille et chou, je broie", décrit une opératrice broyeur.
Ce qui en ressort s’appelle la pulpe, emballée puis direction la presse. Une machine automatisée qui extrait le jus de la pulpe.
"Après on repèse le tourteau et le jus pour voir le même poids que nous avons pesé avant, puis on récupère le jus pour l’analyser."
Le voyage touche à sa fin, les jus des cannes sont versés dans une machine.
Il faut entre 30 minutes à 1 heure maximum pour examiner les échantillons. Sur le site de Saint-Pierre, 400 analyses sont effectuées quotidiennement jusqu’à la fin de la campagne sucrière.