Si vous êtes en train de construire ou rénover votre case, cela ne vous a pas échappé : le prix du bois sur l’île augmente, +15 % en général à La Réunion. La mauvaise nouvelle ? Ils continueront de grimper dans les prochains mois, et ce n’est pas le seul matériau de construction impacté. La faute à la crise sanitaire et à une pénurie mondiale.
"Nous travaillons sur un stock existant pour l’instant pas d’augmentation de tarif. On nous annonce des augmentations de tarif au m3 entre 15 et 20% de plus sur les bois importés", explique Stéphane Vencatachellum, co-gérant de la menuiserie "Vencatachellum" à Saint-André.
Pour ce menuisier comme pour tout ceux de l’île, difficile de faire face à la crise. L’heure est aux économies.
"Il faut travailler à l’économie, la matière devient rare et cher, surveiller, faire la chasse au gaspi."
Une crise du bois qui ne touche pas seulement La Réunion, mais le monde entier, conséquences de la situation sanitaire. Les ménages dépensent plus en construction et en rénovation.
Résultat dans les principaux continents fournisseurs la demande est en hausse. Le problème est que les stocks se vident et la production ne suit pas. Ajoutez à cela le coût du fret en augmentation, les prix à l’achat s’envolent.
David Bodelu, directeur général délégué de "Fibres Industrie Bois" à Saint-Paul indique : "Il faut comprendre que nous avons des hausses par rapport à un an qui sont de 70 % aux achats. Nous pour l’instant au niveau de la vente, on a augmenté que de 15 %. Mais comme les prix d’achat continuent à augmenter, on va devoir encore faire des hausses dans les semaines qui viennent."
La crise ne touche pas seulement le bois mais tous les matériaux de construction. Le fer par exemple a vu son prix doubler en un an, passant de 600 euros la tonne à 1 300 euros.
"Nous avons eu une augmentation comprise entre 20 à 30 % sur les peintures et nous avons des délais intenables sur les transports. Un jour ça va, le lendemain pas du tout", déplore Guillaume Malagama, responsable chez "Pilote Industrie" à Saint-Benoît.
Les prix devraient continuer de grimper pendant les mois qui viennent. Selon les observateurs des marchés, la crise pourrait durer au moins jusqu’à début 2022.