Après des mois de campagne qui ont divisé le pays, des années de négociations qui ont animé le continent, le Royaume-Uni quitte finalement aujourd’hui l’Union européenne.
D’une île à une autre, les conséquences pour La Réunion sont réelles. Notamment pour les étudiants liés à l’Université de La Réunion.
À partir du 31 janvier 2020 à minuit, un pays membre quittera l’Union européenne. La transformation du Royaume-Uni en pays tiers va engendrer des conséquences tangibles pour l’Université de La Réunion. Mais dans un premier temps, un sursis est accordé aux autorités administratives pour s’organiser.
"On va avoir une période de transition qui va s’ouvrir du 31 janvier jusqu’au 31 décembre 2020" explique le Docteur Anne-Françoise Zattara-Gros, la vice-présidente des relations internationales et de la coopération régionale de l’Université de la Réunion.
Rapidement, un nouveau calendrier avec des étapes modifiées va être mis en place. Les étudiants britanniques venant à La Réunion ou les réunionnais qui projetaient d’étudier en Angleterre durant cette période pourront tout de même réaliser leurs voyages.
"Nous avons anticipé le Brexit avec d’autres accords de partenariat. Ainsi, les étudiants pourront se rendre dans d’autres pays où l’on parle anglais comme l’Irlande, Malte ou les pays du Nord par exemple" poursuit A-F Zattara-Gros.
Les programmes Erasmus et HorizonEurope pourraient aussi être impactés en fonction des négociations à venir entre les partenaires européens. Les retombées engendrera concerneront également les chercheurs qui bénéficient de ces programmes.
"J’espère que je n’aurai pas de problèmes parce que j’ai déjà commencé mes études. Peut-être que nous n’aurons plus d’aides de la part du gouvernement anglais pour étudier" confie Vivina Sarto, étudiante britannique, fraîchement débarquée sur le sol réunionnais.
Intégré à l’Union européenne depuis 1973, la Grande-Bretagne participe à l’évolution de la communauté depuis 47 ans. Dès 1975, un référendum avait été organisé pour aménager la relation qui unissait l’Europe à l’île voisine. Depuis le pays n’avait cessé d’être concerné par cette question du maintien ou non dans la communauté des États européens.
Finalement, sous la gestion du Premier Ministre David Cameron, un nouveau plébiscite avait été suggéré avant d’être mis en place par Theresa May et finalisé par Boris Johnson.Pour le moment, la Grande-Bretagne conserve son appartenance à l’’union douanière et au marché unique européen.
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