La jouvence, souvent vantée pour ses vertus médicinales et cultivée dans les jardins de particuliers, ne possède en réalité aucun intérêt curatif et menace même l’écosystème de La Réunion.
Au coeur du sentier botanique de Notre Dame de la Paix, la jouvence s’étend à perte de vue. Cette plante, que les Réunionnais utilisent notamment en tisane et pensent médicinale, représente en réalité un grave danger environnemental et ne possède aucune qualité curative.
Amenée par l’homme dans les années 70, la jouvence, aussi appelée ageratina riparia, tapisse le sol du sous-bois du sentier de Notre-Dame de la Paix et a réussi à couvrir l’île en 10 ans à peine. La forêt, primaire, a aujourd’hui perdu son sous-bois naturel car occupé par cette seule espèce. D’autant que la plante, en plus d’être résistante, a développé un capital reproductif important, perturbant ainsi les écosystèmes dans lesquels elle évolue, entre plantes endémiques et forêt entière.
Aussi, la jouvence est très régulièrement confondue avec des plantes médicinales comme l’ayapana et l’orthosiphone par les particuliers, qui la cultivent dans leurs jardins. Problème, la jouvence n’a aucun effet curatif. Le conservatoire botanique national tente alors de faire de la prévention autour de cette plante en recommandant notamment de l’éliminer de son jardin et d’éviter de la propager. Il est aussi préconisé de l’arracher avant le mois d’octobre.